Cinq histoires touchantes en 2022

le mercredi 4 janvier 2023

Plusieurs histoires ont fait les manchettes du Reflet pendant l’année 2022, et beaucoup d’entre elles étaient touchantes. En voici cinq.

À 72 ans, il transmet sa passion de la course à sa fille

À 72 ans, Richard Pouliot a complété son 40e marathon à Montréal, le 30 septembre. De surcroît, le coureur originaire de Saint-Constant a réalisé cet exploit aux côtés de sa fille Geneviève.

Le marathonien s’est découvert une passion pour la course en 1980, après avoir regardé des Éthiopiens courir à la télé. Il s’est dit qu’il aimerait faire la même chose l’année suivante.

«J’aime la course en général et les endorphines [que ça produit], indique-t-il. Quand on commence à courir de longues distances, ça devient quasiment une drogue.»

Cette édition du Marathon de Montréal, son 12e à ce jour, était encore plus spéciale pour le natif de Saint-Constant, puisque c’était la première fois qu’il complétait cette distance en compagnie de sa fille. Son temps de 3 heures 36 minutes est le 2e meilleur dans la catégorie des 70 à 79 ans.

La résidente de Saint-Jean-sur-Richelieu explique que le temps passé ensemble à s’entraîner leur a permis de tisser des liens encore plus serrés.

«C’est vraiment spécial ce qu’on vit, c’est au-delà de la course, décrit la femme de 43 ans. Cela nous a permis de nous rapprocher et ça m’a poussée à le suivre.»

Atteinte d’une maladie neurodégénérative rare

Karine Lévesque ne manque pas d’expressions colorées pour décrire son quotidien en tant que personne atteinte d’ataxie.

Cette maladie neurodégénérative attaque notamment l’équilibre, la dextérité manuelle et la parole; tant le débit et l’intonation que la formulation des idées.

Ce sont ses parents qui ont été témoins de ses premiers symptômes, à l’automne 2014, alors qu’ils l’hébergeaient à leur condo en Floride. Soudainement, ses promenades dans le sable deviennent pénibles.

«J’ai littéralement un délai de trois secondes entre mon cerveau et mes jambes. Il n’existe aucun médicament ou traitement pour en guérir», fait-elle savoir.

On lui a prédit qu’elle se déplacerait bientôt en fauteuil roulant, mais huit ans après son diagnostic, elle est encore capable de marcher et de conduire. La résidente de Saint-Constant attribue ses succès à son mode de vie actif. Celle qui pratiquait une multitude de sports avant la maladie s’est tournée vers leur forme adaptée.

Un refuge d’urgence à l’aréna de La Prairie

Depuis son ouverture en juillet 2021, la maison d’hébergement temporaire l’Avant-Toît à La Prairie a vu tous ses lits être occupés. Pour pallier la demande et loger d’autres personnes cet hiver, l’organisme a aménagé un refuge additionnel à même l’aréna de La Prairie, rue Vice-Roi.

Marco Barsalou est l’une des personnes qui utilisent les services de cet abri, appelé le Refuge de grands froids. Celui qui travaillait comme garde de sécurité ne peut plus travailler depuis qu’il a subi un arrêt cardio-vasculaire en octobre.

«Ça n’a pas été une épreuve facile à surmonter, mais je suis content d’avoir atterri ici, mentionne le Laprairien. Ils m’ont accueilli à bras ouverts.»

Il s’est retrouvé sans domicile à la suite d’une rupture amoureuse.

«Jamais dans ma vie je n’aurais pensé que ces événements seraient arrivés, explique l’homme de 58 ans. De voir que des gens sont là pour moi m’a amené un grand réconfort.»

Le refuge a été ouvert jusqu’au mois d’avril 2022.

Sauvée par la musique, une Laprairienne lance une première chanson

Après un accident de planche à neige survenu lorsqu’elle était adolescente et qui l’a paralysée momentanément à l’époque, Manon Coriaty s’est accrochée à la musique. Des années plus tard, elle poursuit sa passion en lançant sa première chanson enregistrée en studio.

«J’ai créé cette chanson l’été dernier sans presser les choses. Elle parle entre autres du temps qui règle les choses et qui est précieux», détaille la résidente de La Prairie. 

De sonorité folk, avec des arrangements de violon, de guitare et des jeux de voix, l’œuvre se veut une réflexion profonde et positive sur la vie. Elle représente également un baume en période de pandémie avec sa mélodie réconfortante, partage Mme Coriaty. 

«J’ai toujours voulu [m’investir davantage en musique], j’ai beaucoup de chansons en banque. Je suis rendue là dans mon cheminement; avec tout ce que j’ai vécu, j’ai la maturité pour le faire», explique-t-elle. 

L’artiste aimerait percer, mais elle souhaite surtout toucher les gens. Elle compte continuer d’enregistrer et y aller «une chanson à la fois».

Vingt-et-un cocos pour leur coéquipier atteint du cancer

L’émotion était palpable le 24 février au Collège Français à Longueuil alors que 16 joueurs de l’équipe de hockey de l’établissement secondaire se sont fait raser la tête en guise de soutien à leur coéquipier Tristan Ménard, de La Prairie, atteint d’un cancer.

Le gardien de but de 13 ans a été diagnostiqué d’un lymphome de la zone grise, le 28 janvier. Ses coéquipiers ont été attristés par la nouvelle.

«C’est sû que ça nous a fait un gros choc, a mentionné son ami de longue date Gabriel Provencher. C’est vraiment un bon coéquipier, c’est une bonne personne et on a hâte qu’il revienne en classe».

Les élèves se sont rassemblés à la cafétéria pour assister à la tonte des cheveux de leurs collègues. À ces derniers, se sont ajoutés trois camarades de classe, un parent et élève qui pratique la gymnastique. Malgré la peine ressentie par tous, l’atmosphère était à la fête. La foule tapait des mains et chantait à voix haute pour les encourager.

L’entourage de Tristan Ménard a amassé des fonds pour Leucan, un organisme à but non lucratif qui s’engage à soutenir les enfants atteints de cancer et leur famille. L’objectif, qui était au départ de 10 000$, a été rapidement atteint. En quatre jours, ce sont 23 380$ qui ont été récoltés.