Cinq priorités de la Direction de la santé publique de la Montérégie

le vendredi 10 février 2023

La Direction de la santé publique de la Montérégie (DSPM) partage sa vision pour les prochaines années. Celle-ci comprend cinq priorités centrées sur certains groupes, dont les aînés et les jeunes, qui ont été particulièrement bouleversés par plus de deux ans de pandémie.

Changements climatiques

La DSPM considère que les changements climatiques représentent «la plus grande menace pour la santé à laquelle l’humanité est confrontée». Que ce soit en raison des épisodes de chaleur extrêmes, des tempêtes, inondations ou maladies transmises par les animaux, «les impacts possibles sur la santé, la sécurité et le bien-être des gens sont nombreux et s’accentueront vraisemblablement dans les prochaines années». Elle compte donc investir, notamment en réalisant une analyse des risques climatiques et en établissant un plan qui considère les personnes et groupes plus affectés. 

Enfants

En Montérégie, plus d’un enfant sur quatre est vulnérable dans au moins un domaine de développement à son entrée en maternelle, selon l’Enquête québécoise sur le développement des enfants de la maternelle (EQDEM) de 2018. Elle s’engage donc à se concentrer sur les tout-petits au cours des prochaines années, en diffusant les nouvelles données de l’EQDEM en 2023, puis en solidifiant et développant la collaboration avec les partenaires concernés, dont les milieux de garde. 

Vieillissement 

La population du Québec vieillit à un rythme accéléré, et elle ne le fait pas nécessairement en bonne santé, estime la DSPM. Le vieillissement en santé et la participation sociale des aînés seront donc au cœur de ses priorités d’action pour les prochaines années, ajoute-t-elle. Celle-ci soutient que «la pandémie a affecté les aînés de manière disproportionnée en raison des conséquences directes du virus et des impacts des mesures sanitaires comme la perte d’indépendance et l’isolement social. Elle a aussi augmenté les préjugés, la stigmatisation et l’âgisme dont les aînés sont trop souvent victimes».

Santé mentale

La pandémie a fait augmenter substantiellement la détresse psychologique, l’anxiété et la dépression, particulièrement chez les jeunes, expose la DSPM. Elle cite en exemple que près d’un jeune de 12 à 25 ans sur deux rapportait en 2021 des symptômes de trouble d’anxiété généralisée ou de dépression. Chez les cégépiens et universitaires, ce nombre est de six sur dix. La Direction de la santé publique dit avoir mis en place une nouvelle équipe en santé mentale pour accompagner les écoles secondaires. Elle élargira ce soutien aux écoles primaires, aux centres d’éducation aux adultes et de formation professionnelle sous peu, promet-elle. La DSPM dirige également les parents vers le portail En mode ado pour les outiller avec des contenus sur différents aspects de la vie des jeunes, dont leur santé mentale. 

Urgences sanitaires

La Direction de la santé publique compte se préparer à d’éventuelles urgences sanitaires, qu’elles soient de nature infectieuse ou environnementale, considérant que la pandémie lui a permis d’apprendre des leçons en termes de gestion. Cet aspect est «complexe et doit notamment prendre en considération les impacts collatéraux des mesures qui sont prises, particulièrement chez les populations les plus vulnérables», croit la DSPM.