Cinq témoignages de gens qui travaillent à Noël

le vendredi 23 décembre 2016

Si pour la plupart, Noël est synonyme de congé, pour d’autres, c’est une journée de travail. L’esprit du temps des Fêtes cependant est présent, selon les témoignages que Le Reflet a recueillis.

Difficile de travailler le jour de Noël pour vous et votre famille?

«Les policiers sont habitués aux horaires atypiques incluant les jours fériés. J’ai travaillé de trois à quatre reprises le jour de Noël et ce n’était pas catastrophique pour mes proches. Notre famille devient habituée et les enfants s’adaptent assez bien à cette réalité. On est quand même privilégié d’occuper ce type d’emploi, même si des contraintes viennent avec.

Le jour de Noël, il y a plus d’interventions chez les gens qui fêtent et chez les conducteurs avec les facultés affaiblies.» 

– Karine Bergeron, porte-parole à la Régie intermunicipale de police Roussillon

«Ça fait 30 ans que je travaille durant le temps des Fêtes. Je suis content de voir mes gens [clients] et de faire de bonne journée de vente. J’alterne les congés du jour de l’An et de Noël avec mon frère [Martin Barbeau]. Le soir de Noël, je suis présent au souper et je retourne travailler. C’est une question d’habitude. Cette année, ma femme va en profiter pour aller travailler quelques heures dans une résidence pour aînés.

Ce sont des belles journées à travailler. Il n’y a pas de stress et le monde est de bonne humeur. Les gens viennent trouver des cadeaux de dernière minute.»

– Yves Barbeau, copropriétaire du Dépanneur Delson

«Dans mon métier, on n’a pas vraiment le choix. On essaie entre collègues de créer une ambiance amicale durant cette journée. On se fait de petits cadeaux. Ma conjointe travaille dans le domaine de la santé, elle comprend ma réalité. On organise nos soupers de famille à des dates différentes et on fête le jour de l’An.

Nos interventions sont plus touchantes. On rentre chez des familles de 20 personnes parfois qui se sont réunies dans des partys. On essaie de rendre notre intervention plus facile, même si cela demeure tragique pour eux.»

– Alexandre Gervais, ambulancier à la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM)

«Le jour de Noël, on aimerait être avec notre famille, mais on s’arrange en conséquence. Puisque je travaille de nuit, je suis présente pour le souper avec la famille. Je quitte par la suite vers 22h pour aller travailler. Ce n’est pas trop difficile, puisque c’est l’heure à laquelle les enfants se couchent.

On est plus à l’écoute des gens quand ils sont seuls pour passer Noël. Fêter Noël à l’hôpital, ce n’est pas agréable [pour les patients] et seul en plus. Dans la mesure du possible, on est plus près d’eux.»

– Mélissa Dubé, infirmière à l’hôpital Anna-Laberge

«Non! Noël, c’est tellement une belle fête! C’est agréable d’accueillir toutes ces personnes qui viennent célébrer avec nous. C’est une joie. Si je ne travaillais pas le jour de Noël, ça me manquerait. L’après-midi du 25 décembre, c’est sacré, on célèbre Noël avec mes enfants et la famille.

Noël, c’est la fête de la famille, de l’amour infini de Dieu qui vient jusqu’à nous. On peut passer par-dessus les cadeaux, mais jamais par-dessus la fête de Noël.»

– Mario Desrosiers, prêtre à la paroisse de La Nativité de la Sainte-Vierge, et auparavant marié