Clément Lebreux passe de la déception à l’euphorie

le vendredi 10 mai 2019

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Clément Lebreux avait peu d’espoir d’être repêché par une équipe de la Ligue canadienne de football (LCF), puisqu’une grave blessure au genou droit subie en mars a mis fin abruptement à ses chances de jouer en 2019. Ainsi, quelle ne fut pas sa surprise lorsque le Rouge et Noir d’Ottawa l’a sélectionné à l’avant-dernière place de la dernière ronde, le 2 mai.
«Je me suis dit que je n’allais pas être choisi parce que je ne voulais pas être déçu et me faire de faux espoirs», confie le joueur de ligne défensive.
Le Candiacois était à ce point convaincu de ses faibles chances de sélection qu’il a écouté le repêchage avec ses coéquipiers du Rouge et Or de l’Université Laval parce qu’il voulait les encourager.
«C’est une très belle surprise! Je suis très heureux du dénouement, compte tenu de ma blessure», ajoute-t-il.
Cauchemar
Le colosse de 6 pi 4 po est passé par toute la gamme des émotions au cours des derniers mois. Le footballeur de 25 ans a d’abord été tenu à l’écart du jeu pendant plus d’un mois en raison d’une mononucléose.
De retour sur pied, il a eu la chance de se faire valoir devant les recruteurs lors du camp d’évaluation régional de l’Est, le 13 mars. Cinq joueurs parmi les 41 présents pouvaient ensuite se prouver au camp national.
«Tout le monde au camp régional me disait que j’avais de bonnes chances d’obtenir ma place au camp national. Je suis arrivé en bonne forme physique et mes tests se sont bien passés», mentionne celui qui a terminé premier à l’exercice du développé-couché.
Un exercice de 1 contre 1 a transformé sa journée jusque-là presque parfaite en cauchemar.
«Mon pied est resté pris dans le gazon synthétique et j’ai senti mon genou lâcher, raconte-t-il. J’ai une déchirure du ligament croisé antérieur et du ménisque. Je serai bientôt opéré.»
Désiré malgré sa blessure
La réadaptation sera longue pour le plaqueur. C’est la première fois qu’il sera tenu à l’écart du jeu aussi longtemps. L’ancien des Diablos de La Prairie et de la Milice préfère néanmoins voir le positif de la situation.
«Si le Rouge et Noir m’a sélectionné en sachant que je ne pourrai pas jouer de l’année, c’est signe que l’équipe tient réellement à moi, relativise-t-il. Ça me motive pour la suite des choses.»
Jumeler école et football
Clément Lebreux a connu un parcours sportif et académique pour le moins sinueux, reconnaît-il.
«Je suis de ceux que le football a gardé à l’école», confie le Candiacois.
Membre partant du Rouge et Or de l’Université Laval avec lequel il a remporté la Coupe Vanier en 2016, le footballeur a quitté son sport favori en 2017 pour se concentrer sur ses études.
«Je voyais la fin de mes années d’étudiant libre à l’université, mais je n’avais pas de diplôme concret», explique-t-il.
Après avoir obtenu un diplôme pour être électricien, l’appel du jeu a été trop fort. Il a repris l’université pour joindre de nouveau les rangs du Rouge et Or. Son retour au football universitaire s’est conclu sur une note parfaite grâce à une deuxième Coupe Vanier en trois ans, le 24 novembre.
«Je suis heureux parce que je sens que je suis voulu par l’équipe malgré ma situation.» -Clément Lebreux