De retour d’une semaine de vacances passée sous le soleil de Cancún, Daniel Grenier a perdu sa zénitude sur le tarmac de l’aéroport Pearson à Toronto, le vendredi 5 janvier. Se trouvant du côté hublot, le conseiller municipal a vu l’aile de son avion prendre feu après qu’un autre avion soit entré en collision avec le sien.
«C’était la panique totale dans l’avion, raconte le passager du Boeing 737-800 de WestJet. C’était déjà un peu le chaos parce qu’à cause du mauvais temps qui avait créé des retards, il n’y avait pas de porte disponible pour le débarquement à notre arrivée, à 18h. L’avion était donc en attente dans le taxiway du tarmac.»
Après 15 minutes d’immobilité, les passagers ont subi une secousse. En regardant par les hublots, ils ont vu que la queue d’un avion Sunwing était encastrée dans l’aile de leur avion.
«Il y a eu une explosion et le feu a pris d’un coup sec. Les agents de bord criaient aux gens de se calmer, mais en voyant les flammes, tout le monde voulait sortir.» – Daniel Grenier
Les passagers ont finalement pu évacuer l’appareil par la glissière d’urgence alors que la température oscillait autour de – 20 degrés. Une fois à l’extérieur, ceux-ci se sont mis à courir vers l’aéroport, mais les employés refusaient d’ouvrir les portes.
«Nous étions dans un vol international et on se trouvait en zone domestique, alors c’était pas mal la confusion, indique M. Grenier dont la femme était en état de choc. On a pu entrer dans une petite cuisine pour les employés et après on a été transporté en navette à l’aéroport.»
Pris en charge
Avant le passage à la douane, WestJet a confirmé sur son compte Twitter que les 168 passagers et 6 membres de l’équipage étaient en sécurité à l’aéroport. Ils ont ensuite été réunis dans une salle de l’hôtel Sheraton.
«On a reçu nos bagages vers minuit et on a dormi à l’hôtel, dit M. Grenier. Comme notre vol du lendemain matin a aussi été cancellé, on a finalement pu rentrer à Montréal sur un vol d’Air Canada à 20h le samedi.»
«Avant le décollage, je peux vous dire qu’on a écouté les consignes de sécurité de façon beaucoup plus attentive», ajoute le Candiacois.
Durant le retour, la conjointe de M. Grenier, Danielle Ouimet, était assise à côté d’une pilote comptant une vingtaine d’années d’expérience, ce qui l’a beaucoup rassurée.
Si aucun soutien psychologique n’a été offert aux clients de WestJet, la compagnie aérienne leur a donné un crédit de 250$ à utiliser dans la prochaine année.
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le lundi 8 janvier 2018