Deux combattants du Gladiateur Gym à La Prairie âgés dans la quarantaine ont triomphé dans le cadre d’un tournoi de kickboxing présenté au Casino de Montréal, le 9 septembre.
Yannick Rioux, 45 ans, l’a emporté par K.O. technique au 3e round, alors que Danny Barnett, 40 ans, a gagné par décision unanime. Or, il est peu fréquent que des athlètes de cet âge montent dans le ring, étant donné que ce sport est exigeant physiquement.
«Les deux sont en grande forme, ils sont en mesure de combattre», explique leur entraîneur, André Blais, propriétaire du Gladiateur Gym à La Prairie.
Faisant le bilan de la soirée, il rit.
«J’ai sorti mes deux petits vieux et ils ont fait le ménage!» s’exclame-t-il.
Le combat de Danny Barnett a été particulièrement apprécié, souligne-t-il.
«C’était le festival de la claque sur la gueule! C’est la fois où la foule a crié le plus au Casino», dit M. Blais.
Le résident de Saint-Constant affrontait un gaucher de 27 ans, qui mesurait 6 pi 6 po, soit presque cinq pouces de plus que lui.
«Avec sa longue portée, il aurait facilement pu s’en servir pour atteindre Danny», admet son entraîneur.
Mais son élève des quatre dernières années a été patient et intelligent. Il a su esquiver la plupart des coups tout en répliquant au bon moment.
«Honnêtement, j’avais l’âge de la sagesse! Je dirais qu’il m’a touché une fois sur quatre, contrairement à moi, analyse le combattant à propos de son adversaire qui débute la pratique des arts martiaux mixtes. De plus, ma boxe était nettement supérieure à la sienne.»
Au 2e round, Danny Barnett a envoyé son adversaire au tapis avec un solide crochet de la droite au corps. Pour sa part, il n’a jamais été ébranlé.
«Il m’a donné des bons coups, mais il n’arrivait pas à me faire mal. Je pense qu’il n’a pas encore compris comment faire son transfert de poids», croit-il.
Pour ce boxeur émérite, ce premier combat de kickboxing restera gravé dans sa mémoire.
«J’aime m’entraîner pour être en forme et j’aime l’aspect technique, mais je ne suis pas un gars violent. Ce n’est pas facile pour moi de faire mal à quelqu’un», dit le papa de deux filles.
«Le kickboxing demande beaucoup d’énergie. Après deux rounds, je n’avais plus de jambes.»
-Danny Barnett
C’est aussi un rêve réalisé pour lui en quelque sorte.
«Mon père m’avait fait pratiquer le kickboxing quand j’étais jeune parce que j’étais gardien de but au hockey et qu’il disait que c’était bon pour ma souplesse», raconte-t-il.
Yannick Rioux a fêté ses 45 ans en disputant un combat de kickboxing au Casino de Montréal, le 9 septembre 2018.
Cadeau de fête
Pour sa part, Yannick Rioux, de Saint-Isidore, s’est offert un cadeau de fête en remportant son 2e combat disputé au Casino. Il a mis son adversaire K.O. à deux reprises. La seconde fois, le combattant ne s’est pas relevé à temps.
«Ç’a été un super beau combat. Yannick s’est bien déplacé et il a travaillé intelligemment», remarque M. Blais à propos de son protégé depuis 26 ans.
Le Tournoi Aïsudan
Organisé par le promoteur Vick Thériault, de Sainte-Catherine, le Tournoi Aïsudan en est à sa 3e année au Casino de Montréal. L’événement est sanctionné par la Corporation de kickboxing amateur du Québec. Il vise à sélectionner les jeunes espoirs qui aspirent à une carrière professionnelle dans les ligues d’arts martiaux mixtes (MMA) ou en boxe.
