Connaître les causes de l’anxiété et savoir la contrôler

le vendredi 12 mai 2017

L’anxiété est tout ce qu’il y a de plus normal dans la mesure où elle n’empêche pas la personne qui la ressent de poursuivre ses activités. Si l’inverse se produit, il faut alors prendre des solutions pour la contrôler. Des moyens qui ne passent pas nécessairement par la prise de médicaments.

C’est un des aspects qui ressort de la conférence prononcée par Karen Hetherington, professeure coordonnatrice à l’École de service social à l’Université McGill et au certificat en santé mentale de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal. Elle était invitée au colloque sur l’anxiété qui se tenait le 12 mai au centre municipal Aimé-Guérin à Sainte-Catherine.

Mme Hetherington a parlé des causes responsables de l’anxiété. Parmi celles-ci, elle a indiqué que le niveau d’anxiété en Occident avait notamment augmenté depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York. L’utilisation de produits chimiques dans les cultures et qui se retrouvent dans la chaîne alimentaire et l’eau aurait également un impact.

Le fait d’éviter que les enfants ne soient plus confrontés à d’éventuels échecs ferait en sorte qu’ils seraient davantage touchés par l’anxiété en cas de revers.

«Au soccer, quand les jeunes perdent, on leur donne maintenant une médaille de participation. Il y a pourtant un côté positif à accepter nos échecs», a-t-elle mentionné.  

La surutilisation, voire la dépendance, des médias sociaux et la pollution visuelle (publicitaire) seraient aussi en cause.

Elle a tenu ces propos dans le cadre de l’événement intitulé Anxiété, stress… pu capable? organisé par cinq organismes communautaires œuvrant dans le domaine de la santé mentale, dont la Maison du goéland à Saint-Constant.

 

Vivre le moment présent

Devant un auditoire majoritairement féminin, la professeure a affirmé que les gens devaient se centrer sur soi et dans leur milieu pour diminuer leur anxiété.

«La plupart des personnes ont la tête ailleurs lorsqu’ils affirment écouter. On dit en anglais mind-wandering. Il faut se centrer, avoir la pleine conscience de ce qu’on fait. Le cerveau est maniable, on peut le reprogrammer», a soutenu Karen Hetherington.

Elle a aussi fait part que l’engagement ou la «pleine conscience communautaire» contribue à diminuer l’anxiété.