Des résidents de la nouvelle rue des Marronniers à Candiac ont reçu des constats d’infraction pour ne pas avoir respecté l’interdiction de stationnement en vigueur. L’un d’eux estime qu’ils ont été pris par surprise et n’ont pas été avertis adéquatement.
Alain Marchand a reçu un constat d’infraction de 54$ de la police le 5 décembre, puisque son véhicule n’était pas stationné du bon côté de la rue. Celle-ci, située dans le nouveau quartier TOD de la gare, est accessible à tous les automobilistes depuis le 1er décembre, et non seulement aux résidents du secteur.
Au moment de son ouverture officielle, deux panneaux avaient été installés, à l’entrée et à la sortie de la rue, pour prévenir qu’il est désormais interdit de garer son véhicule du côté pair.
Selon M. Marchand, ces affiches ne sont pas suffisamment claires, d’une part, et n’ont pas laissé place à une période d’ajustement, d’autre part. Ce système, qui indique la distance sur laquelle l’interdiction est en vigueur, est utilisé par d’autres villes, dont Saint-Constant.
«Généralement, on nous prévient deux semaines à l’avance que la signalisation sera ajoutée ou modifiée, ce qui n’a pas été fait. C’est sournois et hypocrite comme façon de faire», avance M. Marchand.
La Ville de Candiac affirme plutôt que ce sont les résidents qui ont pris l’habitude de garer leur véhicule des deux côtés durant les travaux. Il n’y a pas d’exigence de délai entre l’installation des panneaux et leur mise en vigueur dans ce cas, précise-t-elle.
Avec l’ouverture à tous les usagers de la route, il n’est plus sécuritaire d’agir ainsi, croit-elle.
«Compte tenu de l’étroitesse de la rue et que cette dernière ne contient pas de voie attitrée à du stationnement, cette interdiction est requise pour assurer la fluidité de la circulation, entre autres, des véhicules d’urgence et de déneigement, et ultimement la sécurité des citoyens», fait valoir Jacinthe Lauzon, directrice des communications.
Pas d’urgence
De son côté, M. Marchand mentionne «ne pas comprendre l’urgence» de décerner des contraventions, ce jour-là. La Régie intermunicipale de police Roussillon affirme au Reflet avoir distribué cinq constats d’infraction à des automobilistes fautifs sur la rue des Marronniers.
Le Candiacois explique qu’en temps normal, il aurait dû avoir accès à son stationnement privé, mais que ce dernier était fermé durant le chantier de l’aire TOD. Il ne contestera pas le constat, puisqu’il «ne souhaite pas perdre une journée de travail pour 54$», dit-il.
«C’est le principe que je dénonce, ajoute-t-il. J’ai eu l’impression qu’on a servi d’attrape-ticket.»