Coupable d’avoir incendié le local électoral de Guy Brault à Saint-Constant

le lundi 29 août 2016

Le dernier coaccusé dans l’affaire de l’incendie des locaux électoraux de Guy Brault, à la veille des dernières élections municipales, a plaidé coupable. Karl Saint-Jean, propriétaire de l’immeuble en question, connaîtra sa sentence cet automne.

Ce dernier, un entrepreneur de Chambly, devait subir son enquête préliminaire le 29 août pour cet incendie qui a complètement détruit la maison située au 38, rue Saint-Pierre, à Saint-Constant. Il s’est finalement reconnu coupable de deux chefs de complot et d’un chef d’incendie criminel.

La poursuite a retiré les chefs d’incendie criminel avec intention frauduleuse, fraude et possession de matières incendiaires.

Rappelons que le 2 novembre 2013, la maison qui faisait office de locaux électoraux pour le candidat à la mairie de Saint-Constant Guy Brault a été rasée par un incendie criminel. Ce soir-là, Maxime Barbusci-Laplante, Alexis Mercier et Jeffrey Primeau se sont rendus sur les lieux pour y mettre le feu. Ils agissaient sous les ordres de Saint-Jean, actionnaire majoritaire de l’entreprise qui possédait l’immeuble.

Comme TC Media le rapportait le 23 juin, un ex-pompier de la Rive-Sud, Maxime Gamache, agissait comme intermédiaire entre Saint-Jean et les trois autres. C’est lui qui a recruté Barbusci-Laplante et qui a négocié les sommes à remettre aux incendiaires.

Tous les coaccusés dans cette affaire avaient déjà plaidé coupables, sauf Karl Saint-Jean. Alexis Mercier a été libéré après huit mois de détention préventive, alors que les trois autres connaîtront leur sentence le 13 octobre. Saint-Jean doit revenir au palais de justice de Longueuil le 1er novembre.

Fraude aux assurances ?

Selon les faits relatés par la procureure de la Couronne lors de l’audience du 29 août, Karl Saint-Jean souhaitait vendre le terrain et démolir la maison, puisque celle-ci n’avait que peu de valeur.

L’entrepreneur aurait même demandé un permis de démolition, mais se serait plaint d’un différend avec l’ex-maire Gilles Pépin. C’est alors qu’il aurait dit à Gamache: «Je n’en aurai pas besoin, fais-la flamber».

Saint-Jean pouvait obtenir une somme de 100 000$ auprès de son assureur pour la perte de l’immeuble. Selon l’accusé, il ne souhaitait pas frauder l’assureur, mais plutôt se sauver des tracas administratifs.

Saint-Jean a été arrêté le 4 février 2014, mais les accusations liées à la fraude ont été retirées.

Avec la collaboration de Jos Morabito.