En soirée lundi, le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Centre (CISSSMC) a indiqué que les quatre ambulances menacées d’être retirées des routes à compter du 1er avril allaient rester en service.
Il s’agit toutefois d’une courte victoire pour la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CÉTAM). Rappelons que, quelques heures plus tôt, le directeur général Martin Benoît avait dénoncé la suppression de quatre ambulances à Salaberry-de-Valleyfield, Châteauguay, Vaudreuil-Soulanges et Saint-Bruno-de-Montarville à compter du 1er avril, faute de budget. Ce qui représente 14 postes à temps et 16 000 heures de service par année.
«Les demandes de citoyens en situation d’urgence augmentent, les véhicules sont disponibles, les équipes sont mobilisées, alors rien ne peut expliquer qu’on veuille couper un service existant et aussi important dans les villes concernées, avait-il déclaré avec consternation. Le ministère de la Santé et des Services sociaux ne peut se défiler face à cette situation qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur la disponibilité des soins préhospitaliers d’urgence de Québécois dont la vie est en danger. Malgré nos nombreuses demandes, nos relances et notre cri du cœur, nous nous heurtons malheureusement à un mur.»
Toutefois le financement annoncé par le CISSSMC est de courte durée, le temps que des négociations interviennent avec l’instance supérieure. «Le CISSS de la Montérégie-Centre a informé la CÉTAM du maintien de ce financement de manière non récurrente et temporaire, pour les prochains mois, a informé Martine Lesage, conseillère cadre aux communications et relations médias. Cela permettra d’assurer l’offre de services à la population et de poursuivre les discussions avec le ministère de la Santé et des Services sociaux.»
Elle reconnaît que les besoins ont augmenté en matière de transport ambulancier en Montérégie. Si bien que le CISSSMC a demandé au fil des ans une bonification permanente et récurrente du nombre d’heures de services ambulanciers. Ce qui permettrait d’assurer l’accès aux services préhospitaliers d’urgence dans la région.
L’impact des coupures
La CÉTAM a expliqué concrètement les impacts du retrait de ces véhicules ambulanciers sur les routes. Sur le code de priorité allant de 0 à 8 (un arrêt cardiaque par exemple dispose d’un code de priorité 0), l’ambulance de moins sur la route pourrait représenter:
Pour Vaudreuil-Dorion: 964 appels dont 493 de codes 0 et 1
Pour Salaberry-de-Valleyfield: 865 appels dont 393 de codes 0 et 1
Pour Châteauguay: 737 appels dont 302 de codes 0 et 1
Pour Saint-Bruno-de-Montarville: 979 appels dont 423 de codes 0 et 1
