CSSDGS : les profs en faveur d’une grève

le lundi 1 février 2021

Les membres de l’Association des professeurs de Lignery (APL) présents à l’assemblée générale virtuelle, le 27 janvier, ont voté à 66% en faveur du déclenchement d’une grève de cinq jours qui pourrait être tenue «au moment jugé opportun», dit l’association.

Quelque 2 400 professeurs du territoire du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries sont affiliés à l’APL. De ceux-là, un peu plus de 600 étaient présents et on voté. Ce qui concorde avec le commentaire d’une enseignante de mathématiques émis sur la page Facebook du journal Le Reflet à la suite de la parution de l’article à l’effet que peu avaient voté.

Ils ont voulu envoyer un message clair au gouvernement, dit l’APL, devant l’impasse à la table des négociations quant au renouvellement des conventions dans le secteur public. L’APL affirme que les offres gouvernementales sont «jugées insultantes», alors que les profs vivent une crise et que plusieurs sont à bout de souffle.

«Les conditions de travail et de salaire des enseignantes et des enseignants doivent être améliorées. C’est pour la rétention du personnel en place et favoriser la venue de nouvelles personnes dans la profession qu’il faut donner un coup de barre. Les élèves doivent avoir accès aux services dont ils ont besoin dès que cela est nécessaire et en quantité suffisante pour répondre à leurs besoins», réclame Martine Provost, présidente de l’APL, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

L’Association des professeur de Lignery rappelle que l’Institut de la statistique du Québec a confirmé, en novembre, que la rémunération globale des employés de l’État québécois accuse un retard de 9,2 % par rapport aux autres salariés du Québec.

Lié à la réussite des élèves

Une enseignante qui a requis l’anonymat a écrit au Reflet pour faire savoir que ce n’est pas l’ensemble des enseignants qui sont favorables à cette grève dans le contexte actuel, ce qui expliquerait le faible taux de participation à l’assemblée.

Même si les conditions de travail des profs sont liées à la réussite des élèves, elle a voulu mettre en lumière le fait qu’elle et ses collègues veulent d’abord et avant tout «de meilleures conditions pour leurs élèves» et que l’enjeu véritable «devrait tourner autour des conditions d’apprentissage de ceux-ci, surtout ceux qui éprouvent des difficultés».

À ce chapitre, l’APL est d’accord. Mme Povost affirme que «c’est actuellement un combat de tous les jours et très souffrant» pour ses membres. La pandémie n’a fait qu’exacerber le problème. Chaque semaine, elle dit recevoir des appels de professeurs qui, dépassés par l’ampleur de la tâche, veulent savoir comment ils doivent s’y prendre pour démissionner.