La Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (SCABRIC) a débuté son travail d’accompagnement auprès des villes de Saint-Constant, Sainte-Catherine, Saint-Isidore et Saint-Rémi, touchées notamment par l’érosion des berges de la rivière Saint-Régis qui traverse leur territoire.
Depuis plusieurs semaines, la biologiste Geneviève Audet et son collègue Christophe Gravel rencontrent des représentants de ces municipalités «pour les encourager à établir un diagnostic de leur gestion de l’eau». Ce, grâce à des outils d’évaluation développés par d’autres organismes pour contrer le gaspillage de l’eau et gérer les eaux de ruissellement, explique Mme Audet au Journal.
«Pour le moment, seule la municipalité de Saint-Isidore a réalisé ses premiers diagnostics. Nous approchons l’étape du choix des interventions», précise-t-elle.
Les autres municipalités seront appelées à faire de même au cours des prochains mois, jusqu’en mars 2023, avec le financement actuellement disponible, fait savoir la biologiste. Son organisation devra trouver d’autres fonds pour poursuivre son accompagnement après cette date.
Sensibilisation
L’érosion des berges de la rivière Saint-Régis et les inondations au printemps affectent depuis longtemps les villes situées en bordure du cours d’eau. La SCABRIC effectue de la sensibilisation auprès des résidents riverains tandis que la Ville de Sainte-Catherine a reçu une aide financière de 1 M$ du gouvernement provincial en 2021 pour tester une pratique visant à stabiliser les berges.
De nouvelles représentations à ce sujet ont eu lieu le 17 juin lors d’une visite guidée de 8 heures impliquant une quarantaine d’intervenants, dont les attachés de Brenda Shanahan, députée fédérale de Châteauguay-Lacolle, et d’Alain Therrien, député fédéral de La Prairie. Ces derniers se sont arrêtés à 14 sites présentant des problèmes de manque d’eau, d’érosion ou d’inondation aux abords des rivières Saint-Régis et Saint-Pierre à Saint- Constant, Saint-Isidore, Saint-Rémi et Sainte-Catherine, précise la SCABRIC.
«Cette activité visait à exposer les problématiques présentes aux différents partenaires et représentants politiques et municipaux ainsi qu’à soumettre des pistes de solutions afin de répondre à leurs besoins respectifs», détaille l’organisme.
Une campagne de sensibilisation est également prévue auprès des citoyens touchés par des enjeux semblables en bordure de la rivière Saint-Pierre.
Actions à entreprendre par les villes, selon la SCABRIC
-Gaspiller moins d’eau potable (règlements, réparations des réseaux, sensibilisation, barils récupérateurs d’eau de pluie);
-Ralentir et infiltrer l’eau de manière décentralisée (débranchement des gouttières, jardins de pluie, noues végétalisées);
-Intégrer dans la trame municipale des endroits où, par exemple, les inondations nuiront le moins et aménager le territoire en conséquence.