De nouveaux services pour les victimes d’AVC et leurs proches

le lundi 28 février 2022

Malgré les progrès de la médecine au cours des dernières décennies, l’accident vasculaire cérébral demeure la troisième cause de décès au pays. Même si moins de victimes succombent de nos jours de complications liées à un AVC, de nombreuses personnes doivent vivre au quotidien avec des séquelles parfois lourdes à porter.

C’est pour leur venir en aide que l’Association des traumatisés crano-cérébraux de la Montérégie a choisi d’accroitre le bassin de sa clientèle et d’offrir de nouveaux services aux citoyens ayant subi un AVC.

Des activités de maintien des acquis et d’intégration sociale sont ainsi proposées dans les divers points de service de la région, soit à Longueuil, Châteauguay et Valleyfield, mais aussi à Beloeil, Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu, Sorel et Vaudreuil.

«Tout comme les traumatisés crano-cérébraux, les victimes d’AVC ont besoin d’être accompagnées, explique Josée Tremblay, agente de sensibilisation et de promotion de l’association. Certaines séquelles peuvent ressembler à ce que vivent des traumatisés crano-cérébraux (TCC). Dans les deux cas, il peut y avoir de l’aphasie, une perte de langage, des difficultés de mémoire ou de mouvement, de la rigidité au niveau des membres aussi ou même de la paralysie.»

Groupes de partage

Outre le soutien psychosocial, les membres auront par ailleurs l’opportunité, six fois par année, de participer à un camp de répit au sein duquel ils pourront participer à une variété d’activités adaptées à leurs besoins, incluant des exercices de maintien des acquis.

«C’est important parce que, pour une personne qui subit un trauma, les six premiers mois sont les plus importants, rappelle Mme Tremblay. Certains peuvent avoir été inaptes durant plusieurs jours, plusieurs semaines ou même avoir vécu une période de coma. La victime peut avoir à réapprendre à vivre avec des déficits importants au niveau cognitif, avoir des séquelles physiques également. Ça vient avec beaucoup de stress pour eux, mais aussi pour les familles.»

C’est pour cette raison d’ailleurs que les proches des victimes auront aussi droit à des services afin de les aider à traverser des épreuves qui ont pu alourdir leur quotidien.

«Nous proposons des groupes de partage aux deux clientèles, les traumatisés crano-cérébraux et les victimes d’AVC, ajoute Mme Tremblay. Les membres peuvent ainsi se réunir, discuter de ce qu’ils vivent, de leurs frustrations et dédramatiser certaines situations.»

Des groupes pour les proches aidants sont aussi offerts «afin de les aider à trouver des solutions et leur permettre de ventiler sur toutes les situations qu’ils peuvent vivre».

3,6 M$ pour la Maison Martin-Matte

L’Association des traumatisés crano-cérébraux de la Montérégie a par ailleurs reçu une excellente nouvelle en février.

Le tout, sous la forme d’une subvention de 3,6 millions de dollars des gouvernements fédéral et provincial destinée à l’achat d’un terrain et à la construction de la future Maison Martin-Matte qui sera située à Longueuil.

Un projet qui pourrait permettre à plus de citoyens, victimes et proches aidants, de bénéficier de services au cours des prochaines années.

«Nous comptons actuellement 525 membres, précise Mme Tremblay, mais c’est certain qu’il y en a beaucoup plus sur le territoire. Plusieurs ne savent pas encore qu’on existe, alors nous travaillons très fort pour aller les chercher.»