De quoi sera fait 2017 ?

le mercredi 4 janvier 2017

Afin d’avoir une idée des grands dossiers à surveiller cette année, Le Reflet a demandé à différents intervenants les enjeux dans leur secteur respectif.

Éducation

Gérer la croissance du nombre d’élèves

La présidente de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS), Marie-Louise Kerneïs, mentionne que la croissance de la clientèle plus importante que les prévisions du ministère de l’Éducation sera un enjeu majeur.

«Ce qu’on a vécu au primaire arrive au secondaire. On est aussi victime de notre succès avec les différents profils instaurés dans les écoles secondaires», soutient-elle.

La commission scolaire doit aussi voir à intégrer les élèves immigrants. Un phénomène plus particulier à Saint-Constant. «Ce n’est pas une nouvelle réalité, mais c’est plus présent. Il faut penser à la dynamique à mettre en place pour assurer la réussite de tout le monde», indique la présidente.

Elle espère que le gouvernement provincial fera connaître les paramètres de financement plus tôt en 2017 que les dernières années. «On adopte un budget en juin sans être assuré d’obtenir le financement et on doit réviser le budget en novembre, ce n’est pas l’idéal», dit-elle.

Toujours au niveau financier, elle aimerait que les écoles aient une liberté de dépenser les enveloppes budgétaires selon leurs besoins.

Finalement, Mme Kerneïs souhaite que l’éducation devienne une préoccupation de tous. Elle s’adresse notamment aux employeurs qui font travailler les jeunes tard, aux organismes sportifs qui prévoient des tournois sur des jours de classe ou aux médecins qui proposent des rendez-vous sur les heures d’école.

Social

Les besoins toujours grands au niveau social

Cathy Lepage, directrice du Complexe le partage, trace un portrait peu reluisant pour l’aide sociale. Selon elle, les besoins continueront d’augmenter et le niveau d’endettement des familles d’accroître.

«Le coût de la vie augmente, mais les salaires ne suivent pas», déplore-t-elle.

Depuis trois ans, de plus en plus de travailleurs ont recours aux services de l’organisme. Elle indique que le secteur manufacturier est en mutation dû à l’intégration de l’intelligence artificielle. Ceux qui travaillent dans ce domaine ont parfois de la difficulté à se retrouver un nouvel emploi au même salaire.

Mme Lepage dénonce d’autre part le sous-financement des organismes comme le sien. «Si on manque d’argent pour aider, il n’y a plus rien après nous. On est le dernier maillon», affirme-t-elle.

Le seul pouvoir à l’organisme, selon elle, est de continuer de dénoncer les coupes dans les services sociaux.

«Notre enjeu important est de solliciter les entreprises et la population pour obtenir du financement. Mais nous n’avons pas le même pouvoir que les grosses fondations qui font que des campagnes de financement. Si l’état ne nous aide pas, qui peut nous aider?» questionne-t-elle.

Politique municipale

Les Villes surveilleront l’adoption du projet de loi 85

Les élus municipaux surveilleront l’adoption à Québec de la Loi visant l’implantation de deux pôles logistiques et d’un corridor de développement économique aux abords de l’autoroute 30 ainsi que le développement des zones industrialo-portuaires de la région métropolitaine de Montréal.

Sainte-Catherine a été identifiée par le gouvernement du Québec comme zone industrialo-portuaire. Le préfet de la MRC Roussillon, Jean-Claude Boyer, mentionne souhaiter que l’entente soit signée entre le gouvernement et les acteurs associés cette année afin de former un comité local.

Ceci permettra «d’élaborer un plan de développement de la zone afin de saisir les opportunités de financement rattachés à la stratégie maritime du gouvernement du Québec», dit-il.

Les maires de Delson et Saint-Constant ainsi que la mairesse de Sainte-Catherine suivront l’évolution du dossier du redéveloppement de la route 132 en boulevard urbain. Le plan directeur a été déposé à l’automne au ministère du Transport du Québec.

«Ce projet doit permettre de concilier déplacements actifs, transport en commun et circulation véhiculaire, stimuler le renouvellement et la mixité des fonctions urbaines aux abords de l’axe et contribuer à l’appropriation du milieu par la population locale et régionale», mentionne le préfet.

Finalement M. Boyer souhaite la nomination d’un conciliateur dans le dossier de la rétrocession des terres à la communauté autochtone de Kahnawake à la suite du décret de 2013. Il espère qu’il permettra de trouver une entente gagnante pour toutes les parties.

2017 sera également une année d’élections municipales.

Politique provinciale

Santé et éducation, toujours des priorités

Les députés provinciaux travailleront principalement sur les dossiers concernant la santé et l’éducation.

«Je continuerai à poursuivre l’amélioration à l’accès aux soins de santé», affirme le député de La Prairie, Richard Merlini. Il précise que, grâce à la réforme du gouvernement libéral, 450 000 nouvelles personnes ont accès à un médecin de famille.

Le député de Sanguinet, Alain Therrien, n’est pas du même avis, soulignant qu’il y a eu plusieurs coupes dans ce domaine. «Je resterai à l’écoute de la population afin d’être bien informé de la situation», soutient-il.

Du côté de l’éducation, le député Merlini assurera un suivi dans le dossier de la construction d’une école spécialisée à Châteauguay, qui accueillera des élèves de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries vivant avec un handicap.

Le député Therrien poursuivra pour sa part ses efforts pour l’élaboration d’un projet de cégep dans le Roussillon. «?Je crois toujours fermement qu’un tel projet dynamisera la vie urbaine et économique de la région», dit-il.

Le député continuera d’épauler les municipalités dans le dossier du développement de la route 132 en boulevard urbain. Il fera également entendre «la voix du Roussillon» dans les débats sur le Réseau électrique de Montréal pour améliorer les services de transport sur le territoire.

Politique fédérale

Du financement pour le musée ferroviaire

Le souhait le plus fort du député libéral, Jean-Claude Poissant, est d’aller chercher le financement nécessaire pour l’Exporail, Le musée ferroviaire canadien à Saint-Constant.

«La Loi ne nous permet pas de nommer un musée à l’extérieur d’Ottawa musée national, mais il y a moyen d’aller chercher du financement adéquat», dit-il.

Il espère que le dossier de la transformation de la route 132 en boulevard urbain se concrétise, ou du moins qu’il y ait un échéancier, et que celui du port à Sainte-Catherine avance.

Le conseil jeunesse du comté, créé en 2016, continuera d’évoluer. «Ça nous permet d’écouter les jeunes et d’être à l’affût de leurs besoins», indique-t-il.

Du côté de l’agriculture, le député planchera notamment sur la politique alimentaire, le Canada étant le seul pays du G7 à ne pas en avoir, dit-il. M. Poissant veut que la consultation arrête dans sa circonscription durant sa tournée qui débutera en février.

Fêtes

Des activités pour les Villes jubilées

L’année sera marquée par des célébrations soulignant les 350 ans de La Prairie, les 100 ans de Saint-Mathieu ainsi que les 60 ans de Candiac.

À La Prairie, des activités auront lieu tous les mois. Les résidents pourront notamment assister au grand carnaval d’ouverture, au dévoilement de legs de la Ville, au week-end d’autrefois, à l’ouverture du centre multifonctionnel Guy-Dupré ainsi qu’au marché de Noël.

La Ville de Candiac a été créée le 31 janvier 1957. Une exposition de photos, des activités hivernales et familiales, un grand rallye pour découvrir
la municipalité, un festin au bord de l’eau ainsi qu’une soirée retour en 1957 sont au nombre des activités auxquelles seront conviés les citoyens.

Un comité organisateur prépare le calendrier des activités pour célébrer le centenaire de Saint-Mathieu.

Économie

Créer une solidarité pour une meilleure économie

L’enjeu pour les entreprises sera de créer une solidarité régionale afin de bâtir une communauté compétitive et attractive.

C’est ce qu’affirme Marcelina Jugureanu, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Royal Roussillon (CCIRR). Elle croit que les gens d’affaires doivent s’épauler pour réaliser des projets porteurs.

Elle espère qu’il y ait une mise en valeur des espaces industriels pour attirer de nouvelles entreprises, notamment le long du corridor de l’autoroute 30 et dans la zone industrialo-portuaire.

La chambre de commerce devra aussi conjuguer avec un nouveau territoire. Depuis sa fusion avec une partie du territoire de la Chambre de commerce des Jardins-de-Napierville, les municipalités de Saint-Rémi, Saint-Michel, Saint-Édouard, Sainte-Clotilde, Sherrington et Hemmingford font maintenant partie de la CCIRR.

«Je pense qu’il y a un beau potentiel économique dans la région. Il y a de belles entreprises. Il faut travailler pour les faire rayonner encore plus», estime Mme Jugureanu.

La CCIRR proposera de nouvelles activités aux gens d’affaires, notamment pour les artistes, les jeunes et les nouveaux entrepreneurs.

Pont Mercier

Des travaux sur la partie provinciale

Les travaux de maintien sur le pont Mercier au niveau provincial, annoncés et amorcés en 2016, se poursuivront en 2017. Le ministère des Transports du Québec a prévu un montant variant de 25 M$ à 50 M$ pour les effectuer.

La réfection de la partie fédérale du pont, soit le tablier, a été complétée en août 2016 après huit ans de travaux. Les travaux à venir se feront sous la structure et devraient donc nécessiter moins d’entraves pour les automobilistes.