Décoder le langage canin pour éviter les morsures

le lundi 6 mars 2017

Avant de mordre, un chien émet des signaux. Annick VanCreanen, éducatrice canine, croit que si les gens savaient les reconnaître, il y aurait moins de morsures.

Afin d’aider les gens à comprendre le langage canin, la résidente de Candiac et la zoothérapeute Mance Lamothe présentent la conférence le Cyno-langage, le 12 mars, au studio de toilettage Cabot, à Sainte-Catherine.

Les chiens émettent des signaux, soit par leur posture, leur regard, leur mimique ou leurs mouvements, qui indiquent qu’ils vivent un stress ou un malaise.

«Ça peut donc arriver qu’un chien morde. Si tout le monde connaissait le langage canin, on éviterait des problèmes», croit-elle.

L’éducatrice canine cite en exemple un chien qui se lèche beaucoup et qui détourne la tête lorsque la personne veut le flatter. Il montre alors qu’il n’est pas à l’aise et qu’elle envahit sa bulle. En comprenant le langage canin, la personne le laisserait tranquille. Si elle continue, il se peut que le chien jappe, grogne ou morde.

Mme VanCreanen soutient que les statistiques démontrent que la majorité des cas de morsures est faite par le chien de la famille et sur un enfant. Il est donc important, selon elle, de montrer aux enfants comment agir avec un chien.

Pour la conférencière, le savoir-vivre canin est important.

«Tu as des responsabilités en tant que propriétaire de chien. Quand tu le promènes, tu n’es pas seul», dit-elle.

Chien réactif

Le 23 avril, toujours à Sainte-Catherine, les deux femmes présenteront une conférence sur les chiens réactifs, soit qui réagissent fortement lors de certaines situations. Elles expliqueront les raisons qui mènent à la réactivité de l’animal et proposeront des solutions.

«Je connais des personnes qui vont marcher seulement la nuit parce que leur chien est trop réactif, ou qui n’osent plus sortir du tout», mentionne Mme VanCreanen.

Selon elle, il est exceptionnel qu’il n’y ait pas de solutions pour régler ce problème. «Un chien irrécupérable, c’est rare», dit-elle.

Quelques chiffres

164 000

Cas de morsures répertoriés en 2010 pour l’ensemble des Québécois.

45 000

Nombre de cas de morsures chez les enfants de moins de 12 ans.

51%

Dans 51% des cas, c’est le chien de la famille qui a mordu.

23%

Pourcentage de foyers ayant un chien au Québec.

(Source: sondage effectué en 2010 pour l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux)