Découvrir le Maroc autrement

le mardi 30 août 2016

Philippe Lepage et Gabrielle Yvars ont séjourné du 13 juillet au 4 août dans le village de Flilou, une communauté de 250 personnes près de la cité de Midelt, au Maroc. Un séjour sous le signe de la coopération internationale.

Tous deux ont enseigné le français à des enfants via l’organisme sans but lucratif Aro InterNational qui a organisé ce voyage. Ayant terminé un bac en mathématiques, M. Lepage poursuit des études universitaires en adaptation scolaire, alors que sa conjointe entreprendra sa maîtrise en orthophonie.

 «Nous étions une dizaine de coopérants étrangers. Le français est enseigné au Maroc, mais pas dans les petits villages qui n’ont pas les ressources. On y apprend la langue arabe et berbère», raconte celui qui, tout comme sa copine, est originaire de Sainte-Catherine.

«Je voulais qu’il [Philippe] sache ce que c’est que de voyager autrement», souligne Gabrielle Yvars, qui n’en était pas à sa première expérience.

En 2008, alors qu’elle était élève à l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, elle s’envolait pour l’Équateur. Depuis, elle a eu la piqûre. Le Maroc ne sera certainement pas son dernier pays.

Le couple de 24 ans, était accompagné d’Alexandre Touzel et Anis Ouyahia, deux résidents de Saint-Constant et amis du secondaire.

Enseigner ou travailler dans les champs

Selon les journées, les participants au programme pouvaient effectuer du travail maraîcher, notamment dans les pommeraies.

«Lorsqu’on allait travailler dans les champs, on devait se lever vers 5h et on arrêtait à 9h30, parce qu’il faisait trop chaud. La température est toujours à 40 degrés Celcius. Parfois, des villageois repartaient travailler en soirée», poursuit-il.

L’après-midi, le groupe profitait de leur temps libre pour jouer avec les enfants ou socialiser avec les habitants.

Thé

L’accueil des Marocains et leur bienveillance envers leurs invités ont séduit le couple.

«Toutes les fins de journée, on allait prendre le thé chez les gens qui nous invitaient. Ils étaient très chaleureux. Un soir, on a fait de la musique avec les villageois. Il y avait du tam-tam. J’ai sorti ma guitare et joué du « Québécois ». C’est l’un de mes plus beaux souvenirs», note Philippe Lepage.

«Nous avons préparé un souper à la québécoise pour les habitants afin de donner un répit aux femmes marocaines qui font toujours la cuisine. On n’a pas fait de poutine, car une équipe de coopérants en avait déjà fait et ça n’avait pas tellement pogné. On a plutôt préparé un buffet avec des légumes et une salade de macaroni», explique Gabrielle Yvars.

«On leur a servi aussi du thé glacé, ce qu’ils ne connaissaient pas, puisqu’ils le boivent toujours chaud, ajoute-t-elle. On a chanté et dansé à l’américaine. C’était le fun.» 

Le soccer et la famille ont monopolisé les sujets de discussion lors des rencontres. Le couple n’a eu aucune difficulté à s’adapter durant leur passage. Si les conditions de vie sont modestes pour les villageois de Flilou, les habitations sont desservies en électricité et chacune d’elle possède sa télévision. Quant aux repas, poulet, couscous, olives et citrons composaient le menu quotidien.

«Il fallait acheter notre eau. Pour les habitants, elle est bonne, mais pas pour les personnes de l’extérieur qui ont un système immunitaire moins résistant», ajoute M. Lepage. 

Aro International

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif qui, depuis 1994, organise des voyages humanitaires dans le domaine de l’éducation à la coopération internationale. Par le biais de programmes d’échanges interculturels et de jumelage, les participants peuvent prendre part à un programme à Cuba, au Pérou, au Maroc, au Costa Rica et en Équateur.