Le député fédéral de La Prairie, Alain Therrien, n’est pas surpris de l’annonce de la démission de Justin Trudeau, mais plutôt du fait que ç’a été «si long». Le bloquiste enjoint le Parti libéral du Canada à choisir son prochain chef le «plus rapidement possible» et que ce dernier déclenche des élections dès son entrée en poste, à la reprise des travaux parlementaires ce printemps.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a informé en point de presse le 6 janvier en matinée qu’il quittera ses fonctions de chef du Parti libéral du Canada et de premier ministre, lorsque le parti aura choisi son successeur.
M. Trudeau a également fait savoir qu’il a demandé à la gouverneure générale la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars, ce qui entraîne ainsi une suspension temporaire des travaux parlementaires.
M. Therrien respecte cette décision pour que le Parti libéral trouve son prochain chef, mais il ne «veut pas que ça traîne». Il pense que le délai «devrait être raisonnable», mais que c’est «la limite raisonnable».
«On a le dossier américain qui va nous frapper de plein fouet, a expliqué en entrevue le député de La Prairie. Alors, il faut vraiment que le Parlement fonctionne le plus rapidement possible et avec un nouveau gouvernement qui sera élu par la population.»
M. Therrien a ajouté que le prochain chef du Parti libéral devrait aller devant les urnes «le plus rapidement possible pour aller chercher sa crédibilité».
Quelle est la suite?
Pendant la suspension temporaire des travaux parlementaires, Alain Therrien sera à «temps plein» dans sa circonscription et s’occupera davantage de l’avancement de dossiers dans la région.
Le Bloc québécois et lui-même se prépareront également en vue de prochaines élections.
Selon les projections du 5 janvier de 338Canada, le Bloc québécois pourrait devenir l’opposition officielle.
Questionné sur le sujet, Alain Therrien a répondu que c’est une possibilité, mais que la décision reviendra aux Québécois et aux Canadiens. Ce dernier pense que le prochain chef du Parti libéral ne sera pas différent de Justin Trudeau.
Démission de Chrystia Freeland et mise à jour économique
Le 17 décembre, par voie de communiqué, Alain Therrien a dénoncé «une mise à jour économique confirmant des déficits historiques causés par des priorités électoralistes qui ont poussé la ministre des Finances Chrystia Freeland à démissionner plutôt que d’en porter la responsabilité».
Il a ajouté que la mise à jour confirme «la rumeur à l’effet que le déficit fédéral est considérablement plus élevé qu’annoncé dans le budget du printemps dernier».
Pour l’année 2023-2024, le déficit fédéral est passé de 40 G$ à 61,9 G$.