Démission du directeur du Service d’incendie de La Prairie

le mardi 14 mars 2023

Le directeur du Service d’incendie de La Prairie, Marc-André Breton, a remis sa démission au conseil municipal pour relever de nouveaux défis professionnels, a confirmé la Ville au Reflet, le 21 février.

M. Breton en était le directeur depuis 2019. Son successeur n’est pas encore connu. Des nominations ont cependant été effectuées récemment, notamment Mario Martin, à titre de chef de division, ainsi que Robby Lagacé, à titre de chef aux opérations au Service de sécurité incendie.

En plus de son emploi à La Prairie, M. Breton était à l’emploi du Service d’incendie de Montréal à temps partiel depuis 2010.

«J’ai eu une récente promotion [comme chef des opérations à Montréal]. Donc, pour moi, ça allait de soi avec mes responsabilités dans mes nouvelles fonctions, que c’était rendu très difficile pour moi de m’acquitter de mes deux emplois. Je préférais prioriser ma famille», a soutenu M. Breton, joint au téléphone par Le Reflet, le 9 mars.

Climat toxique ?

Des rumeurs de climat toxique au sein de l’organisation ont circulé dans les derniers mois. Le Journal a reçu des lettres anonymes en août et novembre, ainsi que des messages privés durant les derniers mois pour dénoncer la situation à la caserne. La faute était attribuée à M. Breton. Le syndicat n’a pas nié les faits allégués.

À savoir si une enquête avait été ouverte à son sujet, la Ville a répondu qu’elle ne commente pas les dossiers personnels de ses employés.

«Cela dit, la direction générale a tenu des rencontres tant avec le syndicat des pompiers qu’avec la direction du Service de sécurité incendie pour s’assurer de relations de travail favorables et respectueuses», a précisé par courriel Dominique Beaumont, directrice des communications.

En entrevue avec Le Reflet, le maire de La Prairie, Frédéric Galantai, a indiqué que des problèmes avaient eu lieu à la caserne, mais n’a pas voulu s’avancer davantage.

«Des mesures ont été prises. On va tout faire pour régler les problèmes à la caserne, a-t-il commenté. Mon rôle, ce n’est pas de m’ingérer dans tous les services. J’ai une directrice générale qui effectue un travail exceptionnel et je lui fais confiance. C’est un dossier qui est entre les mains de la direction générale. À titre d’élus, notre rôle est de poser des questions et de ne pas remettre en question, jusqu’à preuve du contraire.»

M. Breton a nié catégoriquement qu’il était l’instigateur d’un climat toxique au sein de la caserne.

«Pas du tout, dit-il. J’ai toujours fait preuve de respect et de professionnalisme dans mes échanges. Nous avons instauré du personnel permanent en caserne, nous avons amélioré les services aux citoyens à Saint-Philippe et nous avons accompli plein de belles choses depuis mon entrée en poste. Je peux vous assurer que les relations ont été empreintes de respect. Je n’ai pas de cachette à faire.»

Il assure que sa décision de quitter est personnelle afin qu’il puisse passer plus de temps avec sa famille.