S’étant engagé à gérer de façon différente et à offrir un meilleur réseau de la santé et de meilleures conditions aux travailleurs, le gouvernement ne pouvait mettre à pied les employés n’étant pas adéquatement vaccinés.
« Nous prenons cette décision pour respecter notre engagement à arrêter le travail supplémentaire obligatoire, offrir de meilleurs horaires. Mais les conséquences pour ceux qui ne sont pas vaccinés c’est qu’ils n’ont pas accès aux primes COVID et de rétention. Et nous serons intransigeants sur les dépistages obligatoires. Trois fois par semaine. Ceux qui ne veulent pas seront mis sans solde », exprime le ministre de la Santé, Christian Dubé, peinant à maintenir son calme.
« Ce n’est pas une décision que nous aimons. Mais c’est la moins pire que nous pouvons prendre », ajoute-t-il.
Des bris de service
Selon les autorités, de mettre à pied les travailleurs de la santé, ayant des contacts avec les patients, dès le 15 novembre, aurait engendré des conséquences graves.
« Des 14 000 travailleurs qui n’ont même pas reçu au moins une première dose, seulement 8000 sont sur le terrain. Et de ceux-ci, 5000 sont en contact direct avec les patients. Donc, avec les scénarios étudiés, si nous licencions dans une dizaine de jours, ça représente 127 réorganisations de services et plus de 500 diminutions de service. C’est majeur », plaide Christian Dubé.
Il a décidé de devancer l’annonce puisque les dirigeants devaient établir les horaires pour les prochains jours. « Ce sont donc 97 % des employés qui ont reçu au moins une dose. C’est exceptionnel, mais ce n’est pas parfait. Puisqu’on a tout essayé et que ça ne bouge presque plus, nous devions avancer. Et même si pour plusieurs, c’est incompréhensible de voir ce noyau dur ne pas se faire vacciner, nous devions faire quelque chose », relate le ministre.
Les nouveaux-venus devront être vaccinés
Ainsi, les employés actuels échappent à l’obligation d’être protégés par le vaccin, mais les nouveaux devront présenter leur passeport vaccinal.
« C’est un dernier appel. Parce que ceux qui croient que nous n’allons pas les dépister et qui vont prendre des chances, il n’y en aura pas de chances. Ce seront des mises à pied », dit-il. Il s’est adressé à eux, en leur demandant de penser à leurs collègues. Qui ont des horaires incroyables, des conditions difficiles et qui désirent respecter les règles. Il aimerait que le respect aille dans tous les sens.