C’est à Saint-Lambert, dans l’enceinte de l’organisme La Traversée, que sera déployé le nouveau Centre de services intégrés en violence sexuelle en Montérégie (CSIVSM). L’objectif : simplifier la vie aux victimes, qui auront accès à tous les services sous le même toit.
La déposition à la police, l’accompagnement par l’intervenant psychosocial, le suivi avec les intervenants : toutes les étapes pourront se faire dans les locaux de l’organisme sur l’avenue Hickson.
«L’important, c’est que la personne victime n’ait plus à se demander : est-ce que j’ai fait la bonne chose? Est-ce que je suis allé au bon endroit? Qu’est-ce qu’il me reste à faire, où je dois appeler? Parce qu’ici, tous les professionnels et experts savent ça et mettront tout en œuvre pour que la personne n’ait plus qu’à se concentrer son rétablissement», a déclaré la directrice générale du Centre, Christine Vilcocq, le 15 mai.
Le gouvernement provincial injecte plus de 1,2 M$ sur trois ans pour la réalisation de ce projet, somme qui sera principale affectée à l’embauche d’intervenantes – une a déjà été embauchée, deux le seront l’an prochain et trois en 2025.
«Le Centre est destiné à toute personne victime de violence sexuelle, peu importe leur âge [et leur genre]. En réunissant les services sous un même toit, nous voulons éviter aux victimes de replonger à répétition dans leur traumatisme en devant répéter leur histoire à multiples reprises», a pour sa part souligné le ministre de la Justice, Simon-Jolin Barrette.
Toute personne de la Montérégie sera admissible à faire une demande de service.
Policiers, avocats et intervenants
Les services offerts par le Centre seront déployés en trois sections distinctes. D’abord une section pour le corps policier avec deux équipes spécialisées : une pour les personnes victimes d’exploitation sexuelle et l’autre en traitement des crimes, qui prendront notamment en charge les dénonciations et l’enquête policière.
Ensuite, un étage sera dédié à l’aspect psychosocial et juridique, où se trouveront entre autres l’équipe du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) pour l’accompagnement, les interventions psychosociales et le volet post-traumatique. Les avocats de Juripop vont également y effectuer de la consultation et de la représentation.
Enfin, un étage sera réservé pour l’équipe de La Traversée et les soins et suivis psychothérapeutiques.
Mme Vilcocq, visiblement heureuse de ce projet, a tout de même tenu à souligner le travail fait par l’organisme jusqu’ici.
«Si La Traversée devient un Centre aujourd’hui, elle existe depuis 40 ans et plus de 3500 personnes ont trouvé de l’aide dans ces locaux. Je veux souligner à quel point c’est difficile d’accompagner les personnes victimes de violence sexuelle, à quoi point leur trauma perfuse en vous, et souligner l’apport inestimable de l’équipe de La Traversée qui est là tous les jours et répond à leurs besoins», a-t-elle affirmé.
