Jade Gervais n’avait qu’un seul souhait lorsqu’elle a mis les pieds dans le monde professionnel: faire une différence en aidant les gens. De la coiffure à des postes administratifs en milieu scolaire et hospitalier, la résidente de Saint-Constant a finalement atteint son but en se lançant en accompagnement d’entrepreneurs il y a 7 ans.
Un accident de voiture a néanmoins jeté une ombre sur le parcours de Mme Gervais en 2021, quand elle a été impliquée dans un accident de voiture sur la route 209. Ayant subi une fracture du dos, celle qui ne comptait pas ses heures de travail a été complètement arrêtée, clouée à un lit d’hôpital durant quatre mois.
«Je commence à pouvoir retourner au gym et faire des activités tranquillement. J’aimerais que les gens comprennent qu’en entrepreneuriat, tu vas en voir des drapeaux rouges, sans vraiment les voir. Il y en avait plein devant moi, je me donnais corps et âme, j’étais en train de me vider», se souvient-elle.
«En entrepreneuriat, ce sont les petites victoires qui comptent. La reconnaissance qui en découle, c’est ce que nous cherchons.»
-Jade Gervais
Puis l’accident s’est produit et Mme Gervais s’est sentie «inutile». En réalisant l’importance de se prioriser, sa vision du travail a évolué. L’entrepreneure de 38 ans a suivi une formation en programmation neurolinguistique (PNL), soit des techniques et méthodes visant à favoriser le développement personnel. Cet aspect a permis à Mme Gervais d’élargir ses horizons en accompagnement entrepreneurial.
«Je me sens mieux équipée pour aider les autres femmes entrepreneures qui travaillent 60 heures par semaine à se prioriser pour faire les choses de la bonne façon», décrit-elle.
Essai-erreur
Mme Gervais a d’abord été coiffeuse, un emploi dans lequel elle n’avait pas l’impact qu’elle souhaitait avoir.
Cette dernière a ensuite voulu aider les jeunes en difficulté dans les écoles. Plus précisément, ceux qui vivent de l’intimidation. En tant que secrétaire, elle s’est découvert des aptitudes pour désamorcer des situations avec les jeunes étiquetés à problèmes et elle arrivait à communiquer avec eux pour les soutenir.
«Par contre, je n’avais pas la latitude que je voulais. C’est beaucoup de paperasse, de bureaucratie et le budget manquait pour les ressources dédiées à l’aide aux élèves», relate-t-elle.
Mme Gervais s’est donc redirigée vers les hôpitaux, en se disant que peu importe son rôle, elle pourrait contribuer à épauler les gens malades. Elle a ainsi occupé un poste d’adjointe à la direction à l’Hôpital Anna-Laberge.
«Je me suis vraiment impliquée dans le comité des bénévoles, puis j’en faisais toujours plus que ce qui était demandé, mais on me disait d’en faire moins», déplore-t-elle.
Mme Gervais en est venue à la conclusion que pour combler son besoin d’aider, elle devrait le faire une personne à la fois. Avec sa formation en administration, elle a donc lancé son entreprise pour soutenir d’autres entrepreneurs.
«Je me suis tout de suite sentie mieux. Lorsque mes clients me disaient que ma personne faisait la différence. Je n’étais plus un numéro», affirme-t-elle.
Partage
Son cheminement et les embûches qu’elle a croisés ont donné envie à Mme Gervais d’aller plus loin dans l’accompagnement. Elle organise ainsi la Journée Rosée BossLady, le 16 juin en après-midi à Bromont. Conférence, atelier «mastermind», activité réseautage, moment dans des spas et un souper VIP sont au programme. Les billets entre 79$ et 139$ sont en vente sur son site Web.
La journée se veut être un moment inspirant autant professionnellement que personnellement.
