Des aînés s’initient à la tablette pour parler à leurs proches

le mercredi 22 avril 2020
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Certains aînés n’avaient jamais utilisé de tablette électronique avant d’être confinés dans leur appartement. La technologie leur est dorénavant indispensable pour voir et parler à leur famille.

Colombe Derome, âgée de 83 ans, et son mari Maurice Gagnon, 85 ans, demeurent à la résidence Alizéa à La Prairie. Ils avaient une tablette, mais ils ne l’utilisaient pas.

«Mon fils nous a montré comment s’en servir, mais c’est mon mari qui s’en occupe. On peut parler à nos enfants presque chaque jour sans que personne ne se déplace. C’est agréable», dit-elle.

Les enfants du couple viennent également les visiter, mais ils se parlent à distance.

«Nous restons sur le balcon, par exemple», explique Mme Derome.

Au quotidien, les octogénaires s’occupent autrement. Ils font de «vrais» casse-têtes et écoutent de la musique. La tablette sert strictement aux appels vidéo avec les membres de leur famille.

«Une chance que j’ai mon mari et un contact, sinon je ne serais pas restée ici», laisse savoir celle qui ne peut plus voir ses amis de la résidence.

Maurice Gagnon et Colombe Derome. Photo gracieuseté.

«On ne lâchera pas» 

La fille de Paul Gagnon, qui célèbrera son 95e anniversaire cet été, lui a acheté une tablette pour que la famille puisse se réunir virtuellement, le temps du confinement. Cela a été une découverte pour l’homme qui réside aussi à la résidence Alizéa.

«Je ne connaissais pas ça pantoute. Le numérique et toutes ces affaires-là, je n’étais pas capable», confie-t-il.

Pour l’aider, sa fille l’appelle au téléphone et lui explique comment procéder avec l’appareil électronique pour se connecter en vidéo.

«Je viens à bout de partir ça et on se parle une bonne heure chaque jour. On peut rentrer 10 dans mon écran 4 par 8 pouces», raconte-t-il.

M. Gagnon ajoute qu’il aime utiliser la tablette électronique. Il s’en servira encore après le confinement, notamment pour communiquer avec son fils qui se trouve en Pennsylvanie.

«De nos jours, tout le monde communique comme ça, on va continuer à le faire plutôt que par téléphone», affirme-t-il.

Il ajoute qu’il serait prêt à apprendre à faire autre chose avec l’appareil pour passer le temps, comme jouer à des jeux.