CANDIAC. Le Regroupement des résidents de Candiac est au nombre des signataires d’une pétition lancée le 6 mai pour favoriser la transformation de terrains de golf inactifs en parc et ainsi préserver ces espaces verts.
La pétition parrainée par le député de Jonquière Sylvain Gaudreault réclame à Québec «d’interdire aux municipalités d’accepter toute demande de changement d’affectation, de zonage et tout développement résidentiel, commercial ou industriel sur les terrains de golf».
Pour ce faire, une réforme de la Loi sur l’expropriation est essentielle, martèlent les groupes citoyens et environnementaux derrière cette initiative.
«La réforme permettrait aux municipalités d’acheter ces terrains à leur juste valeur marchande pour les transformer en parc», rappelle la Coalition Terrains de golf en transition, qui parle au nom d’une trentaine de groupes.
Ceux-ci ont déposé une pétition sur ce point spécifique en avril 2021, tandis que la Ville de Candiac, qui a maintes fois répété son intention de ne pas modifier le zonage récréatif du site, a aussi tenu le même discours.
Protection
Dans la région métropolitaine de Montréal, une soixantaine de golfs ont desservi la population au cours des dernières années, selon un recensement de la Coalition. Une dizaine d’entre eux, dont celui de Candiac, ont cessé leurs activités depuis 2010.
Récemment, le nouveau propriétaire de l’ancien golf a érigé une clôture pour limiter l’accès au site privé, au grand dam des citoyens.
«Ce nouveau rebondissement dans notre dossier, représenté par l’affront d’une clôture sur un terrain qui, selon la volonté claire exprimée par la Ville de Candiac est voué à être transformé en parc nature, montre plus que jamais l’importance d’une telle pétition», estime le Regroupement des résidents de Candiac.
D’après la Coalition Terrains de golf en transition, moins de 2% de la superficie des municipalités du Grand Montréal est dédiée à des parcs et espaces verts, d’où l’intérêt de protéger les sites de golf.
«Étant donné la rareté des espaces verts de proximité restant dans les zones urbaines, il est urgent de les protéger pour le bénéfice de tous, et en particulier, des populations vulnérables», soutient Catherine Vallée, fondatrice et porte-parole de la Coalition.
