Des citoyens soulagés de ne plus voir une maison à l’abandon à Saint-Constant

le mardi 18 juillet 2017

Depuis le printemps, des résidents de la rue Bernard à Saint-Constant se plaignaient d’une maison laissée à l’abandon. Le décor était composé d’herbes hautes et de sacs de poubelles éventrés. Un rongeur s’apparentant à un rat a même été découvert près des lieux. La situation a été corrigée en fin de semaine.

La banque CIBC, qui a entamé des démarches pour devenir propriétaire du bâtiment à la suite de la faillite de son ancienne occupante, a procédé au nettoyage des lieux. La maison sera remise en vente. Coïncidence ou non, ce ménage a été effectué 48 h après que Le Reflet ait communiqué avec le cabinet d’avocats qui agissait au nom de la CIBC.

L’ancienne résidente, Caroline Bois, qui n’est plus propriétaire de la maison depuis le 8 mars, a déploré ce laisser-aller. Celle-ci a déménagé le 21 mars.

«On est passé récemment à Saint-Constant. C’est rendu un délabrement total. Ça me fait de la peine. J’ai appelé mon syndic [de faillite] et je leur ai dit qu’il faillait que quelqu’un viennent s’en occuper», a-t-elle déclaré.

Le dossier a été confié dans un premier temps au syndic Raymond Chabot. Celui-ci s’est par la suite désisté de tous ses droits et intérêts en faveur de la CIBC.

«La banque, comme dans le cas de certaines reprises financières, a dû obtenir une ordonnance de la Cour lui donnant le contrôle du bien avant de pouvoir y régler les problèmes de maintenance. C’est ce délai qui a empêché la Banque CIBC d’intervenir plus tôt pour veiller au bon entretien du bien», a fait savoir Susan Kirwin, des relations publiques de la CIBC.

Elle a jouté que la CIBC n’est pas actuellement propriétaire de ce bien et qu’il reste plusieurs étapes avant que ce soit le cas, dont un «jugement formel» de la Cour.

La Ville de Saint-Constant était au fait du dossier, mais elle ne pouvait agir pour des raisons légales.

«La Ville peut procéder au ramassage [poubelles] seulement si le propriétaire l’autorise ou si la Cour le fait», a indiqué Marie-Noëlle Deblois, conseillère en communications à la Ville de Saint-Constant.

Concrètement, aucun employé de la Municipalité ni une tierce personne ne pouvaient légalement aller sur la propriété pour enlever les ordures ni tondre le gazon.