Des citoyens voient vert pour l’ancien golf à Candiac

le lundi 28 juin 2021

Quatre citoyens ont présenté des concepts d’aménagement orientés vers la nature pour le terrain qui accueillait auparavant le parcours de golf à Candiac, les 10 et 17 juin, lors de deux soirées virtuelles à cet effet. 

La nature en ville

Mathieu Corbeil, résident de Candiac depuis 15 ans, propose de restaurer et renaturaliser le site de 52 hectares afin d’en faire «le plus grand espace vert» de la municipalité. À ses yeux, il y a une «urgence et une occasion d’agir», devant des crises qu’il décrit comme climatique, de la biodiversité et de bien-être. 

Il suggère de reboiser le site afin de régulariser le climat local. L’effet serait, croit-il, de réduire les îlots de chaleur et d’améliorer la qualité de l’air grâce à la production d’oxygène et le stockage du carbone et d’autres polluants, puis de valoriser les eaux de surface avec de l’infiltration et de l’épuration naturelles, pour diminuer l’érosion des terres. 

En termes de biodiversité, son projet vise à soutenir les animaux, oiseaux, amphibiens et insectes. Il constate que la vie renaît déjà sur le terrain de l’ancien golf. M. Corbeil souhaite également favoriser le retour de la flore.

Quant au bien-être, la vision du Candiacois s’inscrit dans l’objectif de donner accès à l’espace vert pour «permettre des loisirs et sport dans la nature, offrir des lieux de repos et d’apaisement, découvrir et se reconnecter à la nature, ainsi que renforcer le lien social et l’appartenance à la communauté». Ce, en aménageant, entre autres, des réseaux de sentiers multifonctionnels, des aires de rencontre et une halte de repos. Cela serait aussi bénéfique à la valeur foncière de Candiac, à son avis, en améliorant la beauté et l’attirance de la ville.

Il ajoute à son argumentaire que l’indice du bonheur à Candiac est passé du 3e rang sur 50 villes en 2019, à 62e sur 100 villes en 2021. 

Espace multifonctionnel 

Une citoyenne, Nely Furtado, suggère quant à elle plusieurs options pour l’ancien golf à Candiac, dont l’aménagement de sentiers pédestres incluant des stations d’hébertisme, une piste cyclable et un jardin botanique sauvage. À son avis, un véloparc «accessible par le sentier cyclable», ainsi que des installations permettant la pratique de sports d’hiver seraient également les bienvenus.

Elle propose également un petit café, une crèmerie, un casse-croûte et des tables de pique-nique.

Finalement, Mme Furtado soulève la possibilité d’un «petit parcours de golf» d’un maximum de 9 trous par 3. 

«Héritage pour les générations futures»   

Pour Antonio Pereira et Sylvie Marchand, le patrimoine historique doit être honoré. La famille de Candiac souligne que le terrain se trouve sur un vestige du passé, soit «la fondation cachée de la résidence du cultivateur candiacois Nursery». 

Son concept comprend une place d’accueil qui serait nommé la «Place du cultivateur». Le bâtiment serait de trois étages et ferait office d’endroit pour se préparer aux activités de plein air, de salle de bain, et de salles utilitaires pouvant être louées ou pour des cours reliés à la santé, comme le yoga.

Pour ce qu’ils appellent la «Place des saules», M. Pereira et Mme Marchand suggèrent un lieu où seraient construits des abris pour accueillir des marchés de plantes, des fêtes aux occasions de la Journée de l’arbre ou de la Terre, par exemple, ainsi qu’un marché de sapins et de Noël en hiver. 

Les citoyens désirent une reforestation sur 75% du site en faisant appel, entre autres, à un programme de donation qui consisterait à planter un arbre pour chaque don. Elle propose de récupérer les frênes malades dans les éléments de son projet. 

En ce qui a trait aux milieux aquatiques, un nettoyage des marais, lacs et rivières s’inscrit dans la vision de M. Pereira et Mme Marchand, qui veulent «redonner aux plans d’eau du site leur empreinte et leur ampleur historique», puis les connecter et les agrandir pour accueillir certaines espèces d’oiseaux et d’autres formes de vie.

Une section pour faire du pédalo serait incluse. D’autres activités comme la marche et la course, le vélo, l’entraînement et l’interprétation seraient possibles avec l’aménagement de sentiers pour celles-ci. L’hiver, l’espace offrirait la possibilité de faire du ski de fond, de la raquette et du patin. Rassemblements en famille, exploration et cultivation de jardins font aussi partie du concept.  

Pour les voisins, les citoyens suggèrent une bande de protection d’au moins 65 pieds de largeur. Elle souhaite que la Loi sur l’expropriation soit modifiée, que la Ville achète le terrain à un coût raisonnable et que le zonage soit modifié pour que le lieu en devienne un de conservation.