Audrey Lacombe et Maxime Leduc attendent depuis près de deux ans de pouvoir se marier en présence de leur proches; la pandémie ayant repoussé leur projet. Bien qu’ils soient contents que ça se concrétise à la fin du mois de juillet, ils sont tout de même critiques des mesures imposées par la Santé publique.
Les futurs mariés ne peuvent s’empêcher de comparer les mesures relatives aux mariages à celles pour d’autres événements rassembleurs.
Audrey Lacombe trouve qu’il y a une incohérence entre les consignes sanitaires pour des festivités qu’elle trouve similaires, notamment celles des bals de fin d’études. «Les finissants ne portent pas de masque, ils ne font pas de distanciation et ont accès à la danse, soutient-elle. C’est à l’opposé complètement de ce que nous, on peut faire».
Les bals des finissants sont permis depuis le 8 juillet avec un maximum de 250 personnes, à condition qu’ils soient tenus à l’extérieur sous un chapiteau. Les réceptions de mariages, elles, peuvent recevoir un maximum de 25 personnes à l’intérieur et 50 à l’extérieur.
«On pourra avoir de vrais bals, avec rapprochements de toutes sortes», indiquait le premier ministre du Québec François Legault en conférence de presse le 8 juin.
Du côté des mariages, une distance minimale d’un mètre doit être maintenue entre les invités s’ils demeurent silencieux ou parlent à voix basse. Ils doivent se tenir à deux mètres s’ils parlent ou chantent, même lorsqu’ils demeurent à leur place et ne circulent pas, à moins qu’il s’agisse d’occupants d’une même résidence privée, indique-t-on sur le site web de la Santé publique.
Les invités doivent aussi porter un couvre-visage, qu’il est possible d’enlever lorsque la personne est à sa place, reste silencieuse ou ne s’exprime qu’à voix basse.
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Le couple de Saint-Constant a reporté son mariage, initialement prévu pour juillet 2020, à cet été. (Photo : Gracieuseté)
Des listes d’invités limitées
Le couple de Saint-Constant fait partie des plus de 1 200 personnes qui ont signé une pétition demandant à la Santé publique de permettre aux mariés de recevoir au moins 100 invités.
Audrey Lacombe et Maxime Leduc ont loué une salle de réception où ils pourront recevoir 25 convives à l’intérieur et 25 à l’extérieur, mais ils aimeraient en accueillir plus.
«C’est illogique si nous regardons le nombre de gens infectés [en ce moment], déplore Mme Lacombe. Pourquoi est-il possible de faire des festivités autour du Centre Bell avec des étrangers et ne pas permettre à deux personnes de se marier avec des êtres chers autour d’eux ?».
D’autre part, les grands événements extérieurs sans place assignée pour les spectateurs, comme les festivals, peuvent recevoir plusieurs milliers de personnes en sections d’un maximum de 500 participants.
Selon la direction de Santé publique de la Montérégie, les mesures concernant les bals émanent d’une décision exceptionnelle prise par le gouvernement. «Les limites pour chaque type d’événement reposent sur une analyse de risques comprenant plusieurs facteurs, explique Chantal Vallée, agente aux communications au CISSS de la Montérégie-Centre. Par exemple, lors des réceptions pour des mariages, les gens ont plus tendance à se rapprocher les uns des autres parce qu’ils se connaissent tous».
Elle ajoute que la danse est permise, avec distanciation et port du masque.
Des êtres chers perdus en cours de route
Même si le mariage reporté n’a pas causé de grosses dépenses financières, la future mariée a vécu une perte plus importante. Son grand-père est décédé récemment. «J’étais très, très proche de mon grand-père, donc c’est un énorme coup qu’il ne puisse pas être là pour célébrer ça. C’est à cause de la COVID. La COVID a fait en sorte qu’on a dû repousser et on a perdu des gens en cours de route», confie-t-elle.
