Des infirmières attendent le paiement de primes depuis décembre 2017

le mardi 23 octobre 2018

Des infirmières du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) attendent le paiement de leurs primes rotatives depuis décembre 2017. Une erreur de codification sur les feuilles de temps est à l’origine de la situation, selon le Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest.
Francine Savoie, présidente du syndicat, explique que les membres concernées travaillent dans des établissements de la région de Châteauguay; région où l’on retrouve davantage de postes d’infirmières avec des primes rotatives.
Le syndicat dit avoir été informé de la situation par une de ses membres en décembre 2017. Des discussions avec l’employeur ont suivi au début 2018.
«En juin, on s’est aperçu qu’il y avait un certain nombre de membres touchées. Est-ce que c’est des secteurs d’activité complets? On m’a dit que l’on ne pense pas. On pense que c’est des individus, mais je ne connais pas encore à quelle hauteur», indique Mme Savoie.
Les correctifs ont été acheminés au service de la paie le mardi 18 septembre, poursuit la présidente du syndicat.
Aucun retour du service de la paie
Une infirmière qui attend le paiement de ses primes rotatives raconte avoir tenté d’en savoir un peu plus sur la situation en communiquant avec les gens du service de la paie.
«Personne ne nous répond. Ils ne sont pas au courant. C’est difficile de parler à un humain», lance-t-elle en précisant que le problème subsiste depuis la centralisation du service sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Centre.
Pour elle, les gains manquants s’élèvent à près de 1000 $. Une autre infirmière, qui critique également la centralisation du service de la paie, garde espoir d’être payée.
«On a eu un été de fou. On travaille fort. On fait du temps supplémentaire pour sortir de la misère (en raison du manque de personnel). On n’attend pas après l’argent pour vivre, mais on a travaillé pour», dit-elle.
Mme Savoie mentionne noter des erreurs sur les relevés de paie à plusieurs reprises, depuis la fusion des installations.
«À cette hauteur-là, pour une prime particulière, c’est la première fois qu’on nous l’adresse», affirme-t-elle.
Traitement complexe
Dominique Fontaine, porte-parole du CISSS de la Montérégie-Ouest, confirme qu’il s’agit d’une erreur administrative. Elle ajoute que le traitement des primes rotatives se veut complexe; leur compilation et analyse demandant à la fois une saisie manuelle et une analyse humaine.
L’employeur explique pouvoir régler la situation «au plus tard d’ici la fin du mois de décembre». «Il faut savoir que toutes les personnes éligibles à recevoir une prime rotative, selon leur convention collective, recevront les montants prévus qui s’appliquent.
Il est toutefois à noter que déjà, certains individus ont reçu une partie des montants dus. Par contre, il nous est impossible, à cette étape, de pouvoir préciser les montants estimés, comme l’analyse est en cours», spécifie-t-elle en ajoutant que des ressources sont dédiées à l’avancement du dossier.
Selon l’employeur, la situation concerne près de 3 % des 9000 employés du centre intégré, soit environ 270 personnes. Les primes rotatives représentent de 2 % et 8 % du taux horaire applicable sur le nombre d’heures du poste détenu par la personne salariée.
Pas un cas unique
L’erreur de codification sur la feuille de temps d’infirmières n’est pas unique. Une préposée aux bénéficiaires, retraitée du CISSS de la Montérégie-Ouest depuis août, a reçu un premier paiement de sa rente seulement le lundi 15 octobre. Le département des ressources humaines avait omis de lui faire remplir et acheminer un formulaire à Retraite Québec.