Des Laprairiens demandent l’eau courante

le lundi 14 novembre 2016

Des citoyens des rues Mailloux et de la Bataille à La Prairie réclament d’avoir l’eau potable à la maison.

«Saint-Luc est en train de déployer son réseau d’aqueduc. On s’est dit que c’était le bon moment de faire la demande à notre Ville pour qu’elle fasse des démarches auprès de Saint-Jean-Sur-Richelieu. Ça permettrait de diviser les coûts», indique Jocelyn Vincent, résident de la rue de la Bataille.

Il réside dans sa maison depuis deux ans. Comme tous ses voisins il s’alimente en eau par un puits privé. Le citoyen mentionne que lorsque l’été est chaud, comme cette année, l’eau se fait plus rare dans les puits.

«Quand tu achètes, on ne te dit pas que l’eau est limitée. C’est quand tu y vis que tu le réalises», soutient-il.

Les résidents du secteur paient plus cher d’assurances habitation puisqu’il n’y a pas de bornes d’incendie.

«Avec le raccordement au réseau d’aqueduc, on paierait plus de taxes, mais moins d’assurances», estime-t-il.

D’autres résidents sont de son avis. «On a des problèmes de corrosion. Il n’y a pas beaucoup de débit. On ne peut pas remplir notre piscine parce qu’on vide le puits», cite en exemple Claudia Berger, qui réside sur la rue Mailloux depuis 6 ans.

«Il faut y aller avec parcimonie. Il ne faut pas laisser couler l’eau pour rien. Par exemple, si deux personnes prennent une douche, on ne peut pas partir de lavage», indique une autre résidente de la rue, Louise Dubé.

Contre le projet

Ce ne sont pas tous les résidents du secteur qui souhaitent avoir accès à ces infrastructures.

«Je suis content de ce que j’ai. Je me sens plus autonome avec un puits et ça maintient mes taxes plus bas», affirme Éric Schwelb, résident de la rue Mailloux depuis 20 ans. Il précise n’avoir jamais manqué d’eau.

Même son de cloche de la part d’un résident de la rue de la Bataille qui préfère taire son nom. «Ça engendrerait beaucoup trop de dépenses pour chacun des propriétaires. La plupart n’ont pas les moyens de payer ça», croit-il.

Les deux citoyens craignent notamment de voir du développement massif si l’eau municipale se rend dans ce secteur et de perdre la tranquillité qu’ils ont.

Évaluer la situation

La Ville assure qu’elle procédera rapidement à l’analyse de la demande. Anne-Louise Milot, porte-parole de la Ville, mentionne que le problème a été soulevé récemment aux élus.

Au total, 260 résidences de la zone agricole, située à l’est de l’autoroute 30, n’ont pas l’eau courante.