Des poupées pour les enfants malades de Sainte-Justine

le samedi 25 décembre 2021

Jeanne-d’Arc Vaillancourt a tricoté des vêtements pour 80 poupées qui seront distribuées à Noël à des enfants malades de l’Hôpital Sainte-Justine à Montréal. Derrière ce geste d’une grande bonté réside l’histoire d’une femme qui a su surmonter des moments difficiles.

« Plusieurs personnes savaient que je faisais du tricot depuis de nombreuses années. C’est le mari de la mairesse Lise Michaud qui m’a dit un jour qu’il y avait de quoi à faire avec ça. C’est parti comme ça, de fils en aiguille, on m’a proposé de faire des vêtements de poupée pour Sainte-Justine et j’ai embarqué à 100 mille à l’heure là-dedans! », dévoile la dame de 83 ans qui n’a rien perdu de son énergie.

Ce projet a comblé Mme Vaillancourt qui avoue avoir eu de la difficulté à dormir pendant quelques jours tant elle était ravie. Sa famille et ses amies en Floride étaient tout aussi contentes pour elle et l’ont encouragée dans son projet.

« J’avais l’idée de faire une centaine de vêtements pour poupée mais comme je n’ai plus 20 ans, les mains me faisaient un peu défaut, j’ai donc proposé d’en donner 80 cette année à Sainte-Justine », a expliqué la résidente de Mercier.

Jeanne-d’Arc Vaillancourt est bien familière avec le monde des pelotes de laine. Elle a tenu une boutique de tricot à Verdun à partir de 1969 où elle vendait du matériel et donnait des cours. Même après avoir fermé son magasin en 1975 et déménagé à Mercier, elle affirme avoir continué à tricoter, car elle adore ça.

Des épreuves difficiles

En 1960, Jeanne-d’Arc Vaillancourt a tragiquement perdu sa fille Sylvie à l’Hôpital de Verdun, 48 heures seulement après sa naissance.

« Ça m’a bien secouée. Après ça, je me suis tout le temps demandé ce que je pourrais faire pour commémorer la vie qu’elle aurait pu faire. Je n’ai jamais été capable d’être bien solide là-dedans », confie l’octogénaire.

Il y a deux ans, Mme Vaillancourt a encore été frappée par le deuil lorsque son mari est décédé. Elle affirme que cela lui a laissé un grand vide autour d’elle.

Heureusement, le projet avec l’Hôpital Sainte-Justine a eu de bonnes répercussions pour la Merciéroise; cela lui apporté une certaine quiétude d’esprit.

« Ça m’a donné une attache encore plus solide avec ma petite Sylvie et ça me permet de moins m’ennuyer et à adoucir le deuil de mon mari. C’est tellement un réconfort! », admet-elle.

Cadeaux de Noël

Mme Vaillancourt a reçu de très bons commentaires de la part de l’hôpital. Après avoir été en quarantaine dans une salle à Sainte-Justine, les vêtements et les poupées ont été distribués aux enfants le 24 décembre.

« J’ai même acheté les poupées mais pas au Walmart, je prends ça dans de belles brocantes. Je ne veux en aucun cas faire du profit avec cette histoire; je voulais juste rendre heureux les enfants malades et leurs parents », confie-t-elle.