Présents à chaque rentrée scolaire, les poux donnent bien des maux de tête aux parents qui doivent traiter leur enfant. Comme si ce n’était pas assez, ces indésirables bestioles ont développé une résistance aux produits antiparasitaires et ne cesse de se proliférer.
«Depuis 1970, nous observons que les poux sont en plus en plus présents, ce qui est lié notamment à une résistance croissante aux traitements utilisés», indique Chantal Vallée, agente d’information au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.
«Comme les autres insectes, poursuit-elle, les poux ont la capacité de développer une tolérance aux différents insecticides. Ils ont développé une résistance accrue à plusieurs traitements de première ligne. C’est pourquoi des stratégies ont été adoptées dans le but de diminuer cette résistance. On a modifié, entre autres, le choix des produits recommandés et le nombre d’applications de ceux-ci.»
Même observation pour Maxime Bissonnette-Roy, pharmacien à la succursale d’Uniprix à Saint-Constant. Il constate que les poux ont la vie dure.
«Il y a plus de résistance et on observe de nouvelles infestations après le traitement avec le produit courant qu’on utilisait avant», note le pharmacien.
Est-ce que le nombre de cas est en progression? Oui, selon celui qui pratique depuis une dizaine d’années.
Aux parents qui seraient tentés de prodiguer un traitement en guise de prévention, sachez que cette mesure est inefficace.
Selon le pharmacien, c’est seulement lorsque l’enfant a des poux que les produits antiparasitaires, sous forme de shampoing ou d’après-shampoing, selon les marques, doivent être appliqués. Ces produits ne se trouvent pas sur les tablettes. Il faut demander à son pharmacien pour se les procurer.
«Un cycle de traitement en inclut deux. Il faut s’assurer de tuer les poux et les lentes», dit M. Bissonnette-Roy.
Quant aux autres méthodes alternatives en vente libre, souvent à base de lavande, leur efficacité n’a pas prouvé, rappelle le pharmacien.
Les enfants ciblés
Pourquoi les enfants sont davantage ciblés par les poux? À cette question, la porte-parole du CISSS de la Montérégie-Centre n’a pas de réponse.
«Nous n’avons pas d’études à ce sujet. Des observations qui ont été faites identifient certains facteurs – biologiques, comportementaux, environnementaux et sociaux – pouvant contribuer à expliquer la présence des poux», déclare-t-elle.
Elle rappelle que ces parasites se transmettent par contact direct d’une tête à une autre.
«Les comportements des enfants, dont une plus grande promiscuité entre eux comparativement aux adultes explique sans doute en partie pourquoi les jeunes en sont plus souvent atteints», affirme Chantal Vallée.
Pour connaître les étapes du traitement:
