Le lancement du Toyota bZ4x était un événement attendu dans le monde automobile qui s’est transformé en pétard mouillé. Avant même de pouvoir mettre ses premiers véhicules sur la route au Canada, un rappel pour une roue qui peut se détacher a mis un frein à la production et aux ventes. Les quelques modèles vendus aux États-Unis ont rapidement fait l’objet d’un rappel.
La Norvège est la première à faire de véritables tests
Un fois ce lancement raté mis derrière eux, Toyota a repris la production et envoyé les premiers modèles au royaume des véhicules électriques en Norvège. Une équipe de journaliste du site web Elbil24 a été parmi les premières à faire des tests plus en profondeur sur le bZ4X.
Des résultats qui laissent perplexe
Les journalistes ont découvert que non seulement la bZ4X consume la batterie plus rapidement que prévu, mais que la batterie elle-même a une capacité inférieure à celle annoncée. Ces résultats intrigants les ont incités à refaire tous les tests pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’erreurs, et Toyota les a également contactés pour leur offrir un point de vue.
Une puissance utilisable plus modeste qu’annoncée
Toyota a annoncé la bZ4X avec une batterie de 71,4 kWh, mais, selon Elbil24, ils n’ont pas voulu préciser s’il s’agissait de la capacité brute ou utilisable. Après de nombreuses tentatives pour soutirer des détails juteux aux ingénieurs de Toyota, les journalistes ont découvert que les 71,4 kWh correspondent en fait à la capacité brute. Cela veut dire qu’il y a 62 kWh d’utilisables. Sachant cela, les chiffres d’autonomie annoncée de tiennent plus. Les calculs refaits selon le cycle européen WLTP démontrent que les 470 km annoncés deviennent 407 km. Mais, ce n’est pas tout, avant même de démarrer, l’autonomie est tombée à 297 km lorsque le testeur a réglé la température de l’habitacle à 20 degrés Celsius. L’ordinateur ne revenait à l’estimation de 407 km que lorsque le système de chauffage était complètement éteint. Avec la fonction ECO activée, l’estimation était de 314 km. Les résultats du test ont été assez proches de cette valeur, à 307 km. C’est nettement moins que l’autonomie communiquée de 470 km, et les testeurs ont donc pensé qu’ils faisaient quelque chose de mal. D’où la deuxième série de tests. Lors de leur deuxième essai, l’autonomie a augmenté à 318 km, ce qu’ils ont attribué aux routes sèches et au temps clair par opposition aux conditions pluvieuses du premier test.
Loin du but
Suite aux résultats décevants des tests, Toyota a contacté Elbil24 pour lui faire part de son point de vue officiel. Selon la lettre, Toyota réserve en moyenne 8,2 % de la capacité de la batterie lorsque l’ordinateur de bord indique qu’il reste 0 % de capacité. Cela permet à Toyota d’offrir une durabilité exceptionnelle pour la batterie Li-Ion, avec un million de kilomètres (621k miles) et dix ans de garantie. Si l’on fait le calcul, 8,2% de réserve signifie une capacité utilisable de 65,5 kWh, ce qui est proche des 62 kWh trouvés pendant la charge. Toyota admet que la valeur réelle peut varier en fonction de facteurs non précisés. Cette autonomie d’à peine 300 km en mode WLTP veut dire que l’on ne peut espérer guère mieux que 250 km chez nous. Il est aussi pratiquement impossible de recharger le véhicule par temps très froid. Alors tout va très bien
Avec des renseignements de auto evolution
Le texte Des premiers tests décevants pour le Toyota bZ4X en Norvège provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile