Plus de deux semaines après que la Ville de La Prairie ait imposé un moratoire sur les nouvelles constructions, des promoteurs immobiliers précisent que cette mesure n’affectera pas leurs chantiers en cours.
Le projet domiciliaire La Prairie-sur-le-Parc, situé sur l’ancien golf et dans l’aire TOD du terminus d’autobus, n’est pas touché. L’entreprise Les Habitations Jasmont Deschênes assure être conforme aux mesures de la Ville.
«Au cours des huit dernières années, La Prairie-sur-le-Parc a obtenu toutes les autorisations ministérielles nécessaires à la réalisation de ce projet, indique au Journal Stéphane Gariépy, associé. Depuis 2013, nous travaillons de concert avec la municipalité, et après sept consultations citoyennes et plus d’un million de pieds carrés de superficie de parc déjà cédés, nous sommes maintenant rendus à la réalisation.»
Même son de cloche de la part du promoteur Groupe Boda, dont «l’ensemble de ses projets vont de l’avant».
«Le groupe est propriétaire des centres commerciaux Place La Citière et Destination La Prairie, en plus d’être partenaire dans le projet TOD Écoquartier La Prairie-sur-le-Parc qui est en cours de réalisation, souligne Marie-Sara Hamel, vice-présidente des opérations. Pour le moment, les discussions se poursuivent avec la Ville de La Prairie.»
Quant à Luc Poirier, propriétaire de l’ancienne briqueterie de La Prairie, le promoteur immobilier dit comprendre que la Municipalité devait prendre une décision pour augmenter la capacité de ses installations sanitaires et éviter le rejet des eaux usées.
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Le projet La Prairie-sur-le-Parc sera établi sur l’ancien golf de La Prairie. (Photo: Le Reflet – Erick Rivest)
«Pour l’instant, il n’y a pas eu de permis de construction pour le site de l’ancienne briqueterie qui a été émis, car nous évaluons, au moment d’écrire ces lignes, que le remplissage du site pourrait prendre plusieurs années supplémentaires par rapport aux échéanciers initiaux», dit Sylvie Marier, présidente de AGC Communications, au nom de Luc Poirier.
Même si cela peut changer, elle estime actuellement qu’il faudra encore 12 ans pour effectuer et compléter le remplissage du site de la carrière.
Assainissement des eaux
Rappelons que le moratoire sur la construction a pour objectif d’éviter toute surverse illégale d’eaux usées non traitées dans le fleuve Saint-Laurent, avait indiqué La Prairie, le 15 février.
Gilbert Samson, directeur général de la Régie d’assainissement des eaux du bassin de La Prairie, souligne que celle-ci avait demandé en 2011 des projections de développement aux cinq municipalités qu’elle dessert, soit Candiac, Delson, Saint-Constant, Sainte-Catherine et La Prairie.
Selon lui, La Prairie se retrouve dans cette situation, puisqu’elle n’avait pas prévu à ce moment que le terrain de golf serait vendu et qu’un projet immobilier y serait développé.
Gilbert Samson mentionne que la limite de consommation d’eau que les Villes doivent respecter par habitant est de 320 litres par jour.
De plus, il mentionne que chaque ville devra vérifier son réseau d’égout pour les rendre conformes aux normes actuelles.
«Il s’agira d’aller à chaque rue par secteur et de vérifier s’il n’y a pas lieu de séparer les réseaux pour avoir un système pluvial et un système sanitaire», estime M. Samson.
Il conclut que le moratoire donnera le temps à La Prairie de vérifier son développement.
