Des résidents de Saint-Constant réclament la disparition d’une maison incendiée

le vendredi 21 octobre 2016

Des propriétaires du secteur de la rue Pelletier à Saint-Constant n’en peuvent plus. Les débris d’une maison détruite par les flammes il y a plus d’un an n’ont toujours pas été enlevés. Odeur et vermine affectent leur qualité de vie, affirment-ils. Malgré les appels répétés à la Ville, rien ne bouge, selon eux.

«Ça pue, surtout quand il pleut ou qu’il fait chaud. Ça sent le feu, le brûlé. Il y a des rats qui sortent de là. On n’en a jamais eu avant, mais là, ça commence. Ça attire aussi les ratons laveurs et les moufettes. On est écœuré, on paye nos taxes», raconte Céline Lemaitre, qui habite tout près de la demeure sinistrée.

Une autre propriétaire, qui préfère taire son nom, se dit découragée.

«C’est dégueulasse! Ça fait presqu’un an et demi que c’est là», a-t-elle déclaré.

Le Journal s’est rendu sur les lieux qui ont été clôturés. Des pans de murs sont debout où s’entassent les restes calcinés de biens qui meublaient la demeure, dont une cuisinière. Plus loin se trouve une piscine creusée à la toile déchirée remplie d’une eau verdâtre.

Litige

La Ville de Saint-Constant indique que si ce dossier a pris du temps pour se régler c’est parce que les propriétaires de la maison étaient en litige avec leur assureur. Ce qui n’est plus le cas maintenant.

«Ce n’est que le 19 septembre que nous avons enfin eu la confirmation que le litige entre les propriétaires et l’assureur était réglé», a mentionné la directrice générale de la Ville, Nancy Trottier.

«Lorsque l’assureur a confirmé que les propriétaires pouvaient maintenant procéder à la démolition, poursuit la DG, un avis a tout de suite été émis à leur attention afin qu’ils procèdent au nettoyage et à la remise en état immédiate des lieux. Ce dossier a ensuite été confié à Me Marc-André Lechasseur [procureur de la Ville] afin qu’il s’assure de l’issue de ce dossier.»

Auparavant, la Municipalité a pris des actions contre les propriétaires afin qu’ils rendent les lieux propres.

«Nous avons émis plusieurs avis d’infraction, et ce, dès le 27 mai (2016), pour le gazon, les débris, etc.  Comme il y a eu récidives, nous avons émis d’autres constats d’infractions, le 6 juillet. Les montants à payer pour les infractions variaient entre 100$ et 200$ de l’infraction», a mentionné Manon Mainville, directrice des communications à la Ville.

Saint-Constant a aussi demandé une ordonnance de la Cour municipale pour que la Ville puisse effectuer le nettoyage du terrain et couper le gazon aux frais des propriétaires. La date d’audition a été fixée le 12 novembre. 

Rappel

C’est dans la nuit du 16 juillet 2015, vers 3h, que l’incendie a eu lieu. Le sinistre était considéré d’origine suspecte par les pompiers. L’enquête avait été confiée à la Régie intermunicipale de police Roussillon.

«Le dossier est non solutionné, c’est-à-dire que nos enquêteurs n’ont pu faire la lumière à savoir si c’était un incendie criminel ou non. À moins d’avoir des informations supplémentaires, le dossier est fermé», a indiqué l’agent Raphael Émond-Fiset, porte-parole de la Régie.