Des travailleurs de la santé pourront rester au travail malgré un test positif

le mardi 28 décembre 2021

Alors qu’il qualifie la propagation du variant Omicron d’exponentielle, le ministre de la Santé du Québec Christian Dubé a indiqué lors d’une conférence de presse le 28 décembre que certains cas positifs dans le réseau de la santé pourront rester au travail.

Le ministre a précisé qu’il s’agit d’une mesure «sous certaines conditions» et qu’elle pourrait s’appliquer également à l’extérieur du réseau de la santé, pour les travailleurs essentiels. Davantage de détails devraient être transmis dans les prochains jours.

«Si on avait le choix, on n’appliquerait pas cette mesure, mais on en est rendu là, a-t-il expliqué. C’est une question de gestion de risques, de balance d’inconvénients.»

Selon lui, environ 7000 travailleurs de la santé ne peuvent travailler à cause de cas positifs, un chiffre qui pourrait atteindre 10 000 très bientôt.

«Dans les circonstances, on aime mieux faire travailler un employé qui a un test positif que d’atteindre le dernier niveau de délestage.»

– Chrisitan Dubé, ministre de la Santé

M. Dubé souligne en outre que les mesures de protection dans les hôpitaux sont beaucoup plus étanches que lors de la première vague et que le personnel de la santé est vacciné à deux doses à 98 %, et donc moins contagieux.

Le ministre a d’ailleurs indiqué que le nombre d’hospitalisations est aujourd’hui de 146. Toutefois, il admet que le chiffre réel pourrait être plus bas. En effet, en ce moment, si une personne entre à l’hôpital pour une autre raison que la COVID, elle est tout de même comptabilisée comme une hospitalisation Covid.

«On veut attendre d’avoir un meilleur portrait avant de prendre des décisions plus importantes», a-t-il ajouté.

Une 3e dose élargie

Plus de personnes auront bientôt accès à la troisième dose de vaccination.

Le ministre a indiqué que la mesure s’étend maintenant à d’autres personnels de ce qu’il appelle la «clientèle prioritaire». Ainsi, les travailleurs de la santé dans le privé, ceux des soins palliatifs, de l’aide à domicile, le personnel en milieu scolaire, ceux des organismes communautaires de la santé et des services sociaux, de la sécurité publique, les inspecteurs du MAPAQ et le personnel des abattoirs pourront prendre rendez-vous.

Pour ce qui est de la population générale, la troisième dose sera offerte dès le 4 janvier pour les 18 à 59 ans. Un calendrier de vaccination sera bientôt publié.

«S’il y a encore des doutes que la troisième dose est importante, on va peut-être atteindre les 15 000 cas positifs demain, alors c’est pour moi une évidence», a soutenu M. Dubé.