Déterminées à devenir des «anges gardiens»

le mercredi 4 mai 2022

Le métier d’infirmière est une profession exigeante demandant de la résilience. Deux étudiantes en soins infirmiers qui ont choisi cette vocation ont partagé au Reflet leur motivation à joindre celles qui ont été surnommées «les anges gardiens» de la santé durant les deux dernières années.

Marie-Ève Jubinville, 35 ans, est infirmière auxiliaire depuis 2010 à l’hôpital du Haut-Richelieu. Elle étudie présentement au programme intensif de soins infirmiers au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu afin de devenir infirmière à temps plein.

Pour elle, procurer un sentiment de réconfort à ses patients fait toute la différence dans son emploi.

«C’est sû que les études sont exigeantes et les heures aussi, mais il y a tellement de beaux moments qu’on peut vivre avec eux», soutient-elle.

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Marie-Ève Jubinville (gauche) et ses camarades du cégep en temps d’étude. (Photo: gracieuseté)

La Saint-Philippienne est consciente qu’il s’agit d’un milieu difficile, mais elle préfère se mettre à la place des familles qui se tournent vers le personnel de la santé pour être rassurées, affirme-t-elle.

«Tu finis tes journées de travail et tu as l’impression d’avoir apporté quelque chose à tes patients», révèle-t-elle.

«Plusieurs me demandent ce qui me pousse à continuer. Si tout le monde chiale sur les horaires et les conditions, qui va aller travailler?»

-Marie-Ève Jubinville

Vocation

Doriane Lareau, 19 ans, est étudiante à la technique en soins infirmiers au Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil depuis septembre 2020. Elle aspire à devenir infirmière clinicienne après avoir complété son diplôme.

«Je voulais travailler dans le domaine de la santé parce que ça me donne un sentiment d’accomplissement, souligne-t-elle. Ça me rend heureuse quand les gens me disent merci après les avoir aidés.»

La Candiacoise a rapidement découvert qu’elle voulait soigner les gens et travailler «en relation avec eux», partage-t-elle. Elle a d’ailleurs varié son éventail d’expertise en participant à plusieurs stages, dont un en cardiologie à l’hôpital Charles-Lemoyne, ainsi que deux à l’hôpital Pierre-Boucher en chirurgie et périnatalité.

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Doriane Lareau lors de l’un de ses stages. (Photo: gracieuseté)

De plus, elle a beaucoup aimé son séjour en périnatalité, confie-t-elle.

«C’est probablement dans ce domaine que je veux me diriger, explique-t-elle. Je veux aider les parents qui ont des questions à propos de leurs bébés, puisque je trouve que c’est important de leur amener une confiance.»

Cette spécialisation intéresse aussi Marie-Ève Jubinville. Elle dit avoir passé beaucoup de temps dans ce département dans les dernières années.

«J’ai eu des mamans qui étaient découragées après l’accouchement et avaient de la difficulté à finir leur journée, soutient-elle. Juste prendre le temps de discuter avec elles et de leur montrer qu’elles ne sont pas seules, ça fait une différence.»

Même si elle se dit consciente que le métier d’infirmière est épuisant, Doriane Lareau maintient de son côté que ça ne l’atteint pas. À son âge, elle se dit pleine d’énergie et aime pouvoir exercer un métier qui fait bouger.

«C’est sû quand ça te passionne, c’est plus facile de passer au travers, explique-t-elle. Même s’il y a un manque de main-d’œuvre, ça me pousse à continuer puisque je sais que l’aide est recherchée.»

Bien que les deux étudiantes aient un écart d’âge prononcé, elles partagent cette même passion de vouloir soigner les gens. Ce désir de prêter main-forte aux patients les motive à se présenter chaque jour avec le sourire à l’hôpital, confient-elles.

Lauréates

Les deux étudiantes ont chacune remporté une bourse de 500 $ pour leur engagement et leur excellence scolaire. Doriane Lareau a été récompensée lors de la cérémonie de la Fondation du Cégep Édouard-Montpetit le 10 mars tandis que Marie-Ève Jubinville a reçu sa bourse lors du gala du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu le 22 mars. Ce dernier l’a félicitée pour son initiative d’amener le programme intensif de soins infirmiers offert à Montréal à son établissement collégial, et ce, en partenariat avec l’hôpital du Haut-Richelieu.