Deux ambulanciers honorés pour avoir aidé une femme à accoucher à La Prairie

le mercredi 31 mai 2017

Les deux ambulanciers qui ont assisté une mère pendant son accouchement dans le stationnement d’une station-service à La Prairie, le 8 mai, ont obtenu une reconnaissance cette semaine pour leur geste.

Au cours de la Semaine nationale des services préhospitaliers d’urgence qui se déroulait du 28 mai au 3 juin, Simon Paquet et Jérémy Ménard ont reçu un certificat de félicitations ainsi qu’une épinglette portant une cigogne ainsi que le logo de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) de la part de leur employeur.

Les deux collègues se souviennent très bien de cette journée. L’intervention ne s’est pas déroulée comme ils l’avaient prévu avant leur arrivée.

«On s’était dit que comme ça se passait dans un lieu public le soir, on allait entrer rapidement dans l’ambulance pour avoir de l’intimité. Mais quand on est arrivé, la dame était couchée au sol et un policier nous a crié qu’il croyait voir la tête», indique M. Paquet, de McMasterville.

«On a tout fait pour rendre l’endroit stérile avec l’équipement qu’on a à bord du véhicule», renchérit son collègue.

Tout s’est bien déroulé. La mère a fait presque tout le travail seule, précisent les deux ambulanciers.

«Il n’y a pas eu de complications. Ce qui nous préoccupait, c’était l’environnement frais. Il ne faisait pas chaud cette soirée. Le plus grand défi a été de préserver la chaleur du bébé», mentionne M. Ménard, résident de Saint-Constant.

Les deux ambulanciers soutiennent que, dans l’action, ils restent loin de leurs émotions. «Après, on est allé voir la mère pour prendre des nouvelles et savoir le nom du bébé. C’est une fierté ensuite», affirme M. Paquet.

Première expérience

Pour chacun des ambulanciers, il s’agissait de leur premier accouchement complet.

«Les autres fois, j’ai seulement coupé le cordon ou on avait eu le temps de se rendre à l’hôpital», indique M. Ménard, ambulancier depuis 2010.

«Même chose pour moi. Les seuls accouchements complets auxquels j’ai assisté étaient ceux de mes enfants. En tant que paramédic, les autres fois, le bébé était déjà sorti», mentionne M. Paquet, ambulancier depuis 2008.

C’était également la première fois que les deux employés travaillaient ensemble. Mais comme ils sont tous les deux enseignants en soins préhospitaliers d’urgence au Cégep de Saint-Hyacinthe, ils se côtoient. Ce second emploi se jumelle bien à celui d’ambulancier.

«Comme enseignant, on a très souvent le nez plongé dans nos livres. Ça ne fait pas de nous nécessairement de meilleurs ambulanciers, mais ça nous donne de l’assurance dans notre travail», indique M. Ménard.

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