La plupart des adolescents sont pressés d’obtenir leur permis de conduire, mais Simon Lizée s’est plutôt concentré à décrocher sa licence de pilote de planeur. Son collègue Lou Côté et lui, membres de l’escadron 811 à La Prairie, font partie des 50 Québécois qui ont suivi la formation.
{{HTML|IMG|MEDIA|7673|331px|500px}}
Le planeur. (Photo gracieuseté)
Les deux Laprairiens ont «reçu leurs ailes» le 13 août, après avoir passé six semaines à la base militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. Cette expression représente l’insigne posé sur leur uniforme après avoir réussi l’examen.
Pendant leur séjour, ils ont dû suivre à la lettre les standards militaires en effectuant diverses tâches.
«On devait notamment se lever très tôt, faire son lit et rendre sa chambre impeccable, fait savoir l’adjudant première classe Lou Côté. Ça nous a encouragés à être disciplinés.»
Le duo a reçu plusieurs instructions sur l’aviation et a appris comment s’adapter aux conditions météorologiques. En effet, à l’inverse d’un avion à moteur qui vole avec du carburant, le planeur utilise les courants d’air ascendants pour parcourir ses distances.
{{HTML|IMG|MEDIA|7675|332px|500px}}
Lou Côté avant son départ. (Photo gracieuseté)
«C’est vraiment du pilotage à l’état pur, explique le jeune homme de 18 ans. C’est une autre capacité de vol à pratiquer. Il suffit juste de regarder l’environnement et d’analyser nos options.»
D’ailleurs, le lieutenant de vaisseau et commandant Mathieu Roberge a noté qu’il est rare que deux cadets du même escadron soient choisis ensemble pour le camp.
«C’est une fierté pour nous de les voir aller, d’autant plus que le processus a été retardé par la pandémie», soutient-il. L’escadron tiendra sa journée d’inscription le 16 septembre, au Centre Guy-Dupré.
Examens
Après avoir chacun cumulé 10 heures de vol en double et en solo, les Laprairiens ont dû compléter deux examens pour obtenir leur permis. Le premier, au sol, s’est déroulé chez Transports Canada à Dorval, alors que le second, en vol, a eu lieu à la base militaire de Saint-Jean-sur-Richelieu. Lors de celui-ci, ils ont dû démontrer qu’ils étaient capables de voler seul. Si des conditions météorologiques difficiles s’étaient manifestées, ils auraient dû poursuivre leurs manœuvres afin de démontrer leur capacité d’adaptation.
«À la fin, tu es censé être en mesure d’être autonome», explique le sergent de section Simon Lizée.
{{HTML|IMG|MEDIA|7676|332px|500px}}
Simon Lizée avant son départ. (Photo gracieuseté)
Passion
Les deux pilotes ont la passion de l’aviation depuis qu’ils sont tout petits. Pour Lou Côté, son intérêt a débuté avec les avions téléguidés à 6 ans. Il a monté les échelons pour obtenir ses ailes de l’Association d’aéromodélistes au Canada à 10 ans. Ce titre lui a permis de diriger des modèles plus importants, dont certains qui peuvent atteindre 88 po d’envergure, soit la distance entre les extrémités des ailes.
«J’ai continué à tripper sur l’aviation toute ma vie, et c’est comme un aboutissement de rêve d’enfant d’arriver à piloter un vrai modèle», souligne-t-il.
{{HTML|IMG|MEDIA|7677|298px|500px}}
Simon Lizée, le commandant Mathieu Roberge et Lou Côté. (Photo: Le Reflet – Guillaume Gervais)
Pour sa part, Simon Lizée s’est inspiré de son père qui possède déjà ses licences de pilote. Plus jeune, il a assisté aux spectacles d’acrobaties aériennes d’un ami de son père et a eu la piqûre. Lorsqu’il est monté dans l’un de ses engins au sol, il a voulu poursuivre son intérêt pour l’aviation.
«Par après, je suis allé dans les cadets de l’air et j’ai regardé les options de camps, indique-t-il. Je me suis lancé dans le camp de planeurs et je suis content d’avoir réussi à ma première année.»
Les deux évoquent le sentiment de liberté lorsqu’ils sont dans les airs.
«C’est agréable quand tu es dans la ‘’zone’’ et en contrôle. Tout est calme», dit Lou Côté.
Quant à Simon Lizée, il aime voler tranquillement seul et à son propre rythme.
Faits saillants
Le planeur que les deux cadets pilotent est un Schweizer SGS 2-33. Il mesure 51 pi d’envergure, 9 pi 3 po de hauteur et environ 25 pi de longueur. L’engin pèse 600 lb et peut s’élever à une hauteur entre 3 000 et 3 500 pi. La distance varie selon les conditions météorologiques et un vent favorable.
«C’est rendu au sol que tu réalises ton désir d’y retourner.»
-Simon Lizée, sergent de section