Deux skieurs acrobatiques de Candiac aux Nationaux juniors

le vendredi 18 mars 2022

Au terme de la saison de ski acrobatique, Lily-Rose et Noé Paquette ont accumulé assez de points au classement général dans leur catégorie d’âge respective pour se tailler une place parmi la délégation québécoise qui participera au Championnat canadien junior à Calgary, du 23 au 27 mars.

Les deux jeunes Candiacois ont complété le calendrier de compétitons au mont Orford, les 26 et 27 février. Leur participation aux Nationaux est évidemment un exploit qui rend leur papa très fier.

«À la base, c’est sû qu’on leur souhaite du plaisir chaque fois, mais c’est certain qu’on est très content de ce qu’ils ont accompli», mentionne Jean-François Paquette en spécifiant que seulement 100 athlètes au Canada sont invités aux Nationaux juniors chaque année.

Les deux adolescents participeront d’abord à l’épreuve du «slopestyle», un parcours incluant quatre modules ou rails que les skieurs doivent utiliser pour compléter leurs sauts. Par la suite, ils prendront part à l’épreuve du «big air», qui consiste à glisser sur une butte puis exécuter plusieurs figures dans les airs.

Noé Paquette, âgé de 14 ans, a commencé le ski acrobatique à l’âge de 9 ans. Celui qui mentionne qu’il dévalait déjà les pentes du Québec à l’âge d’un an s’est intéressé au ski acrobatique lorsqu’il a vu faire son moniteur.

«La passion est venue naturellement, raconte-t-il. Parfois, il nous amenait au snowpark pour nous montrer ses sauts.»

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Lily-Rose Paquette ,qui est bien distinguée par ses skis roses, lors d’un de ses sauts. (Photo: gracieuseté)

Quant à sa soeur, âgée de 16 ans, elle a eu la piqûre en regardant son frère s’initier à cette nouvelle discipline.

«Je commençais peu à peu à m’intéresser à ce qu’il faisait, indique-t-elle. C’était rassurant qu’il soit toujours avec moi lors de mes débuts.»

Bien que le ski acrobatique soit une discipline individuelle, un esprit de camaraderie règne lors des compétitions, ce qui plait à l’adolescente.

Puis, de plus en plus de filles développent un intérêt pour ce sport pratiqué majoritairement par des garçons. Lily-Rose Paquette dit avoir  souvent l’occasion de partager sa passion avec d’autres jeunes skieuses intéressées à s’initier à son sport.

«C’est vraiment le fun au centre de ski de Bromont, car il y a plusieurs filles qui veulent commencer à faire du snowpark, se réjouit-elle. Je leur dis que le niveau n’est pas important, que j’ai commencé au même endroit qu’elles.»

Par ailleurs, plusieurs skieurs la remarquent facilement en raison de ses skis roses, une rareté sur les pentes, confie-t-elle, amusée.

Un sport difficile à maîtriser

Même si les figures exécutées lors des compétitions professionnelles diffusées à la télévision sont impressionnantes, elles sont difficiles à maîtriser, rappelle Noé Paquette.

«Ce que j’aime du ski acrobatique, c’est le sentiment d’accomplissement lorsque tu réussis une figure, explique-t-il. Parfois, c’est peut-être la 50e fois que tu fais une manœuvre et que tu dois recommencer.»

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Noé Paquette qui exécute une de ses manoeuvres après le saut d’une butte. (Photo: gracieuseté)

Il s’entraîne de 8h à 15h tous les samedis et dimanches.

«Il faut que tu te donnes à fond, car ça ne fonctionnera pas si tu exécutes la figure à moitié.»

-Noé Paquette

Selon lui, sa relation avec son entraîneur Vincent Bernard est l’un des facteurs de son succès.

«Je sais que je peux lui dire mes craintes et qu’il va être capable de me rassurer quand je suis stressé, confie-t-il. C’est ça qui est plaisant de le connaître depuis longtemps, car il sait comment me motiver.»

D’ailleurs, son père louange le programme de l’école de ski de Bromont qui a aidé ses enfants à se rendre où ils sont aujourd’hui.

«La beauté c’est que mes enfants sont bien encadrés par les entraîneurs, souligne-t-il. Pour être certains qu’ils sont prêts à faire un saut inversé, ils pratiquent progressivement en passant par la trampoline et l’entraînement sur un coussin gonflable avant de s’exécuter sur la neige.»

Idole

Les deux adolescents ont révélé que leur athlète favori est Édouard Thérriault. Ce dernier a vécu son baptême des Jeux olympiques à Pékin en février.

«Il est une bonne inspiration, indique Noé Paquette. Il y a quatre ans, il était où nous étions.»

Même son de cloche chez Lily-Rose qui aime son attitude.

«Il est bon à regarder et il a toujours l’air heureux d’être là, explique-t-elle. Olivia Asselin est aussi une fille que j’ai aimé suivre pendant les Jeux.»

Les deux skieurs de Candiac ne savent pas si une carrière en ski acrobatique les attend, mais ils sont déterminés à se rendre le plus loin possible.