Un total de 76% des logements à loyer modiques (HLM) sont en mauvais état dans la MRC de Roussillon, révèle un bilan réalisé par la Société d’habitation du Québec (SHQ), publié en mars.
Un classement situe la MRC en deuxième position quant à la dégradation des HLM administrés par des offices d’habitation en Montérégie. Elle remporte par ailleurs la palme en ce qui a trait au coût estimé des travaux qui seraient nécessaires pour remettre les logements sociaux en bon état, avec un total de 9,8 M$. Vient ensuite Longueuil, où une somme de 8 M$ serait requise.
Le coordonnateur de la Fédération des locataires de HLM du Québec, Robert Pilon, explique que «cette situation inacceptable n’est pas due à la négligence des offices, mais plutôt au sous-financement des travaux de rénovation dans plusieurs régions du Québec».
Il mentionne que les sommes allouées en ce sens sont passées d’une moyenne annuelle de 352 M$ en 2015 à 281 M$ de 2019 à 2022.
Il croit néanmoins qu’il y a lieu d’être optimiste étant donné la cagnotte de 2,2 milliards $ de la ministre provinciale responsable de l’habitation France Élaine Duranceau pour la rénovation des HLM d’ici 2028. Ce, suivant une entente sur le logement conclue avec le gouvernement fédéral. La fédération des locataires de HLM espère que cet argent pourra également financer la mise en place d’un programme au cours des cinq prochaines années, ce qui représenterait un montant de 400 M$ annuellement.
Globalement en Montérégie, seulement 3 883 logements obtiennent la cote A (très bon état), B (bon état) ou C (état acceptable), déplore la Fédération des locataires d’habitation à loyer modique du Québec (FLHLMQ). Autrement, 2 343 logements sont en mauvais ou très mauvais état, avec des cotes de D et E.