Développement de l’aire TOD à La Prairie: 3 études pour y voir plus clair

le mardi 10 mai 2016

En continuité avec la démarche citoyenne amorcée en 2015 pour le développement de l’aire TOD du stationnement incitatif, deux experts ont présenté hier soir les résultats de trois études menées à la demande des Laprairiens.

La séance publique d’information s’est tenue au complexe Saint-Laurent en présence des élus.

Avec l’arrivée de nouveaux résidents dans l’aire TOD, certains avaient soulevé des inquiétudes par rapport au flot de circulation supplémentaire qui allait être engendré sur le boulevard Taschereau. De nombreux citoyens désiraient également conserver le maximum d’arbres et d’étangs sur le site.

Le conseil a ainsi mandaté différentes firmes pour une étude de circulation, de foresterie urbaine et de caractérisation des étangs.

Circulation

Pour évaluer le flot de circulation actuel, Martine Bélanger de la firme Cima a d’abord mesuré le débit sur les artères entourant l’aire TOD.

«On a fait des relevés de comptages aux intersections où il y a des feux de circulation, à l’heure de pointe du matin, a-t-elle expliqué. On a ensuite simulé les déplacements à partir des types d’usage qu’on prévoit avoir sur le site TOD (débits entrant et sortant, transport en commun, échanges internes, soit aller d’un commerce à un autre sans réutiliser le réseau principal, etc.) et on les a redistribués sur le réseau pour mesurer l’impact sur la fluidité.»

Après l’étude de trois scénarios possibles, Cima recommande de conserver l’accès au boulevard Taschereau par l’Avenue du Golf (face à Balmoral Est) et d’en ajouter un autre face à l’Avenue Balmoral Ouest.

«C’est le scénario le plus performant en terme de fluidité, sécurité et d’environnement», a-t-elle dit.

Inventaire du couvert forestier

«Sur le terrain de golf, 1810 arbres ont été inventoriés par une compagnie d’ingénieurs forestiers, a affirmé René Perreault, architecte paysagiste pour la firme Lemay+DAA. De ceux-là, 1061 ne nécessitent aucune intervention et les autres ont une santé précaire. Ça ne veut pas dire qu’il faut les couper tout de suite; il peut y avoir de l’émondage et de l’entretien avant le remplacement. Le but, c’est de conserver le plus d’arbres possible et peut-être même d’en ajouter.»

Il a ensuite présenté une diapositive montrant la disposition des arbres sur le terrain de golf en les répertoriant par sorte.

L’espèce la plus abondante, le frêne de Pennsylvanie qui couvre 32% du terrain, est menacée par l’agrile du frêne. M. Perreault a donc précisé qu’il sera important d’avoir un programme de régénération.

Les étangs

Les 11 étangs présents sur le terrain de golf – dont neuf sont artificiels – sont tous reliés à la rivière Saint-Jacques qui sert à maintenir et réguler leur hauteur.

«Ça leur assure un courant régulier qui empêche l’eau de devenir stagnante», a indiqué l’expert. L’eau couvre 10% de la superficie du terrain.

À cause des élévations de sol, M. Perreault a recommandé la conservation de l’étang qui se trouve le plus bas, au centre, parce que c’est lui qui recueille toutes les eaux de ruissellement.

«Comme le bassin face au 17e trou sert de lien avec la rivière Saint-Jacques, on doit aussi le conserver parce qu’il a aussi une fonction de rétention d’eau», a-t-il ajouté.

L’étang en ruban près du boulevard Taschereau n’est pas intéressant parce qu’il est trop étroit et pas assez profond, selon l’architecte paysagiste.

Or, la profondeur est garante d’une eau pure.

«Plus le fond est profond, moins l’eau se réchauffe. L’idéal est une profondeur de deux à quatre mètres, a-t-il dit. Ce qu’on ne veut pas, c’est une eau qui se réchauffe et qui devient verte avec des algues.»

Pour lui, l’eau serait une belle signature pour le projet.