Diabétique, une Candiacoise célèbre son anniversaire 40 pieds dans les airs

le mercredi 6 avril 2022

Leanne Souquet a célébré son 48e anniversaire de naissance d’une façon particulière le 4 avril. Sur le coup de 11h, la résidente de Candiac est montée au haut d’une tour de 40 pieds érigée dans la cour intérieure de Rio Tinto à Montréal, dans le cadre du Défi 100 du mât porte-drapeau au profit de FRDJ, une organisation finançant des recherches sur le diabète de type 1.

Mme Souquet est confinée à la tente jusqu’au 8 avril, 15 h. Elle y aura vécu 100 heures au total pour souligner le 100e anniversaire de la découverte de l’insuline par deux chercheurs canadiens. Dans sa tente de 4 pieds x 7 pieds, la résidente de Candiac dispose d’un matelas, une toilette de camping et une table de rangement.

«C’est plus petit que mon lit», dit-elle en référence aux dimensions de la tente.

Leanne Souquet se porte bien du haut du mât. Elle surveille son taux de glycémie dans le sang et apporte les ajustements nécessaires à sa condition.

«Durant la nuit du 4 au 5 avril, j’ai eu un réveil à 3 heures par mon lecteur de glycémie. Je devais prendre du sucre», mentionne en entrevue celle qui garde à sa portée nourriture et jus.

Sur le plan mental, la Candiacoise estime qu’il s’agit «d’un honneur de faire partie de cet événement». Au moment de l’entrevue, Leanne Souquet entamait sa seconde journée isolée sans connaitre de moments de découragement. Le soutien de la population sur les réseaux sociaux, les demandes d’entrevues et l’annonce de donateurs l’aident. Dans ses temps libres, elle se divertit en visionnant des vidéos, grâce à une connexion Internet. Mme Souquet a également apporté des casse-têtes.

Diagnostiquée à l’âge de 21 ans

Leanne Souquet a été diagnostiquée du diabète de type 1, une maladie auto-immune détruisant les cellules productrices d’insuline dans le pancréas, à l’âge de 21 ans. La recherche aidant, Mme Souquet n’a plus besoin de s’injecter de l’insuline après chaque repas, comme lorsque les médecins lui ont découvert cette maladie. Son lecteur de glycémie en continu lui permet d’obtenir les données en temps réel.

«C’est un gain au niveau du contrôle de mon diabète», indique-t-elle. Malgré tout, «il n’y a pas de recette miracle». Elle doit faire des choix alimentaires en fonction de ses activités quotidiennes. Vivre avec le diabète de type 1, c’est une question d’attitude, selon la Candiacoise.

«Tu peux faire tout ce que tu veux, mais tu dois prendre des mesures pour tout. C’est plus compliqué, mais tout se fait pareil», résume-t-elle.

Cette philosophie, Leanne Souquet la partage avec sa fille Keira atteinte de la même maladie depuis l’âge de 5 ans. Elle a fêté ses 18 ans le 3 avril. L’idée de surprotéger Keira n’a jamais été la vision de Mme Souquet et son conjoint.

«Le message à Keira : c’est plate, c’est une maladie difficile, mais elle ne va pas nous arrêter», confie-t-elle.

Mme Souquet représente le Défi pour l’Est du Canada. Quatre personnes à Vancouver, Calgary et Toronto font de même. Les personnes intéressées à soutenir la cause peuvent le faire en ligne.

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En analogie au diabète de type 1, le défi illustre la constante perte d’équilibre sur le plan décisionnel des gens souffrant de diabète de type 1 et leur sentiment d’isolement. (Photo Gracieuseté – JDRF Canada)