Dîner à la Chambre de commerce : le ministre Coiteux refoulé par des manifestants

le lundi 30 novembre 2015

Environ 300 représentants du Front commun intersyndical ont forcé le ministre Martin Coiteux à rebrousser chemin à quelques mètres du M Resto Bar à Sainte-Catherine où il devait prononcer une allocution ce midi.

D’après des témoins, des manifestants s’en sont pris au véhicule du ministre responsable de la Révision permanente des programmes. Jugeant ce brasse-camarade périlleux, les responsables de la sécurité ont demandé au chauffeur de quitter l’endroit. Aucune arrestation n’a eu lieu.

Invité dans le cadre des activités d’autofinancement de la Chambre de commerce et d’industrie Royal Roussillon (CCIRR), M. Coiteux devait parler des grands chantiers sur lesquels le gouvernement travaille afin de «rénover l’État québécois pour l’avenir».

C’est la députée de la circonscription de Laporte, Nicole Ménard, présente à l’événement qui a remplacé au pied levé M. Coiteux.  

«Le stationnement du restaurant était inaccessible. Les manifestants sont arrivés tôt, avant 10h», a déploré Manon Mainville.

Non à la privatisation

Pour Marc-Olivier Pagé responsable politique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux – un des syndicats présents à la manifestation – il est important d’empêcher Québec de se tourner vers la privatisation des services publics.  

«On est ici pour rappeler à M. Coiteux que l’austérité n’est pas un projet de société. Son leitmotiv, c’est le privé. On le voit avec les médecins et la compagnie Bombardier. Les paradis fiscaux ce n’est pas grave pour lui, mais s’attaquer aux démunis et démolir le réseau public, ça, il le fait», a-t-il déclaré.

«M. Coiteux, a souligné de son côté Martine Provost, présidente de l’Association des professeurs de Lignery – CSQ, doit comprendre que nous poursuivrons la lutte tant qu’il n’abandonnera pas ses demandes visant, notamment, à faire diminuer la rente des personnes retraitées et à nous maintenir dans le cercle de l’appauvrissement et du retard salarial.»