Dans son école de karaté, Stéphane Giroux a vu passé «facilement 10 000 élèves» en 30 ans. Jusqu’ici, aucun d’entre eux n’avait accédé à une compétition de haut niveau comme les Championnats du monde. Jusqu’ici. Parce que cette année, il n’y aura pas un, mais deux jeunes karatékas de l’école IKO Kyokushinkai de Saint-Constant qui seront des Championnats du monde élite junior, en novembre.
Margaux Delot, 14 ans, et Samuel Leclerc, 16 ans, «gagnent quasiment tout le temps, à chaque compétition», évoque Stéphane Giroux.
C’est cependant leur prestation à une compétition nationale en Ontario en mai, où ils ont gagné aisément selon le propriétaire de l’école, qui a attiré l’œil de responsables de compétitions de haut niveau.
Delot et Leclerc ont ainsi obtenu une invitation pour les compétitions de combat aux Championnats du monde, qui se tiendront à Tokyo, au Japon, du 17 au 19 novembre.
Adolescence et génétique
Les deux jeunes athlètes s’entraînent à l’école IKO Kyokushinkai depuis plusieurs années, mais c’est au début de leur adolescence que Stéphane Giroux a compris qu’il avait des joyaux entre les mains.
«Ils ont toujours bien performé, mais on a vu au début de leur adolescence qu’ils étaient différents des autres. Samuel, c’est un petit gars fait comme un homme, il est 6 pieds, quasiment 180 livres. Margaux a 14 ans, mais elle faite comme une fille mature de 20 ans. Le côté génétique est avec eux!» décrit Stéphane Giroux.
Ce dernier était visiblement fier de ses protégés et les accompagnera à Tokyo avec sa femme, des personnes de l’école ainsi que les familles des adolescents.
«Pour l’école, c’est vraiment une grosse affaire, c’est un accomplissement incroyable. Et pour eux, c’est une expérience qu’ils vont se rappeler toute leur vie», soutient Stéphane Giroux.