Dix briseurs de grève chez Lafarge, selon le Tribunal du travail

le dimanche 28 février 2016

Le Tribunal administratif du travail a ordonné vendredi à la cimenterie Lafarge-Holcim, dont les 68 employés syndiqués de l’usine de Saint-Constant sont en grève, de cesser de recourir à des briseurs de grève.

L’ordonnance a été émise à la suite d’une visite d’un inspecteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale dans les installations de Lafarge le 18 février. Le Tribunal administratif du travail estime que dix briseurs de grève ont été employés depuis le début de la grève déclenchée le 6 février.

«Nous ne sommes pas tellement surpris, a fait savoir Pierre Arseneau, coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la grande région de Montréal. L’usine ne peut continuer à produire normalement sans employer d’autres travailleurs. Nous continuerons d’être vigilants.»

Pour le moment, seuls les cadres embauchés avant le début des négociations sont autorisés à effectuer les tâches des travailleurs syndiqués.

«Lafarge accepte son interprétation [de l’ordonnance] et nous entendons la respecter, a indiqué pour sa part Karine Cousineau, chef de service, communications et affaires Publiques chez Lafarge. Ceci dit, les parties ont été convoquées par le conciliateur pour une rencontre qui aura lieu le 4 mars prochain et notre priorité est de conclure une entente avec le syndicat qui augmentera l’efficacité de l’usine et assurera sa pérennité.»

Sans convention collective depuis le 30 septembre, les travailleurs syndiqués de Lafarge-Holcim ont déclenché la grève au début du mois de février. Ils estiment que l’employeur veut offrir un régime de retraite moins avantageux pour les nouveaux travailleurs.