Don de rein : une quinzaine de donneurs se sont manifestés sans succès

le mercredi 7 juin 2023

Une quinzaine de personnes ont répondu au cri du cœur lancé en mars par la Châteauguoise Lisa Guinoiseau qui est à la recherche d’un rein. Malheureusement, aucune d’entre elles n’est compatible jusqu’à maintenant. Malgré tout, la dame garde espoir que son tour viendra.

C’est l’équipe médicale qui la suit au Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) qui l’a informée de cette nouvelle «décevante». «Au grand étonnement de l’équipe, aucun n’était directement compatible avec moi», confie la femme de 39 ans.

Atteinte d’une maladie rénale rare, Lisa Guinoiseau a dû commencer les traitements de dialyse à domicile en août 2022, puisque ses reins fonctionnent seulement à 10%. Les démarches de don vivant auprès de son entourage n’ont pas porté fruit jusqu’à maintenant. C’est pourquoi elle a entrepris de trouver un donneur du groupe sanguin O dans la population générale.

«C’est sû que, sur le coup, c’était vraiment une grosse déception», raconte-t-elle en parlant de la quinzaine de candidats écartés.

D’un autre côté, elle se dit très touchée par l’élan de générosité de ces personnes. «On entend souvent dire que les gens sont centrés sur eux-mêmes, qu’il n’y a plus d’entraide, mais ce n’est pas vrai. Il y a encore des gens qui ont le cœur sur la main, commente-t-elle. Je garde espoir que ça va être mon tour bientôt».

Des tests pour la santé du donneur

Plusieurs raisons peuvent expliquer la non-compatibilité. Par exemple, un résident de Beauharnois avait contacté Le Soleil mentionnant qu’il avait entrepris les démarches à la suite de la lecture de l’histoire de Mme Guinoiseau. Sa candidature a finalement été écartée, puisque les médecins avaient des craintes de répercussions sur la santé du donneur advenant un prélèvement d’organe.

Don croisé

La mère de deux enfants est inscrite sur la liste de don d’organes provenant de donneurs décédés. Son équipe médicale lui a également parlé du programme de don croisé pour les candidats qui se sont manifestés, mais qui ne sont pas compatibles avec elle.

Dans le programme de don croisé, lorsqu’une personne intéressée à donner un rein n’est pas compatible avec la personne concernée, une autre paire est formée avec un autre donneur potentiel et son candidat à la greffe dans la même situation. «En échangeant les donneurs de ces deux paires, on permet deux transplantations», explique la Société canadienne du sang qui coordonne ce type de don. Ce programme se fait à l’échelle nationale ce qui augmente les chances de relier un donneur vivant et un receveur compatible.