Depuis 14 ans, Lucie Berthelotte parraine des enfants issus de centres jeunesse et de familles défavorisées en les jumelant à des donateurs qui leur offrent un cadeau pour Noël. Les besoins étant grandissants au fil des ans – et tout particulièrement depuis la pandémie – , Un cadeau pour un sourire tentera cette année de faire 4 000 petits heureux.
De ce nombre, les 600 enfants issus du Centre jeunesse de Lanaudière ont trouvé un donateur. Mme Berthelotte doit dénicher des âmes charitables, d’ici idéalement le début novembre, pour environ 1000 de ceux provenant du Centre jeunesse de la Montérégie. Quelques organismes soumettent aussi des demandes, dont la Rencontre châteauguoise.
La majorité des demandes à combler actuellement provient des centres de réadaptation.
«Je veux trouver le plus de personnes possible, et même des entreprises. C’est tellement une bonne cause, et les gens aiment ça, car c’est concret.»
-Lucie Berthelotte
Les enfants identifient trois choix de cadeaux. La valeur ne doit pas dépasser 50$, taxes incluses. Le donateur connait aussi le prénom de l’enfant, son sexe et son âge.
Mme Berthelotte demande aux donateurs de lui envoyer une photo du cadeau avant de l’emballer; un moyen pour elle de s’assurer que tout est conforme. Si la très grande majorité des dons conviennent, confirme-t-elle, il lui est arrivé de recevoir des bibles ou encore des jouets usagés.
Les donateurs déposent leur cadeau à l’un des nombreux points de chute de la région, chez des bénévoles. Le 1er décembre, le tout est rapatrié au campus Chambly du Centre de la Montérégie, où les éducateurs récupèrent les présents, distribués ensuite au cours du mois de décembre.
Un trousseau et un mot qui change tout
Lucie Berthelotte n’hésite pas à dire que cette petite attention peut changer la vie d’un enfant. Parfois, les éducateurs voient des yeux s’illuminer pour la première fois.
Elle se remémore un adolescent qui avait demandé des items pour garnir son trousseau en vue de son premier appartement.
«Quelqu’un avait écrit dans la carte: la vie est belle. Le jeune avait avoué à son éducateur que cette phrase lui avait donné espoir, alors qu’il pensait mettre fin à ses jours. Il s’est dit: un étranger m’a écrit ça. Je pense que je mérite de vivre.»
En famille
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Lucie Berthelotte (photo gracieuseté)
Lucie Berhelotte encourage les parents à poser ce geste en famille et d’impliquer leurs enfants.
«Je fais ça avec mes filles. Je leur dis qu’elles auront un cadeau de moins à Noël. Elles réalisent leur chance et trouvent ça chouette, relate-t-elle. Les enfants aujourd’hui sont gâtés pourris.»
La Châteaugoise, qui a elle-même été «placée» par la DPJ durant son enfance et qui s’en est aujourd’hui «bien sortie dans la vie», a adopté ses enfants de la banque mixte, qui regroupe des enfants confiés à des familles d’accueil en vue d’être adoptés.
Son dévouement pour Un cadeau pour un sourire est d’ailleurs le moyen qu’elle a trouvé pour «en faire plus» pour ces jeunes que la vie n’a pas toujours choyés.
Elle admet que l’organisation de cette initiative demande énormément de temps et d’énergie. «mais quand je pense à toutes les répercussions positives, je me dit: je ne peux pas les lâcher.»
Pour les personnes intéressées à donner: Formulaire d’inscription
Rens. : 514-776-8780, uncadeaupourunsourire@gmail.com et la page Facebook
