Du concessionnaire à l’autopatrouille de police

le mercredi 1 mars 2017

Une voiture doit passer par plusieurs étapes de transformation avant de devenir une autopatrouille de police. Ce processus prend entre 40 et 60 heures.

Deux compagnies modifient les véhicules pour la Régie intermunicipale de police Roussillon, dont 911 PRO, à Boucherville.

La vice-présidente, Julie Dupuis, explique qu’une voiture destinée à devenir une autopatrouille est d’abord inspectée lorsqu’elle arrive dans l’atelier. Cette étape vise à s’assurer que les systèmes électriques et électroniques fonctionnent adéquatement.

«Puisque nous travaillons à même ces systèmes, il est important de savoir que tout fonctionne comme il se doit avant de modifier la voiture», dit-elle.

Démonter pour reconstruire

Plusieurs pièces de la voiture sont retirées afin d’avoir accès à toutes les composantes pour effectuer les modifications. Les employés ôtent les bancs, le parechoc et la voûte du toit. Ils enlèvent les garnitures des portes et défont la console centrale.

Les pièces sont disposées en vue de les replacer ultérieurement.

Une couette de filage, nécessaire au branchement des différentes composantes de signalisation, est fabriquée. Des fils sont également passés dans des endroits spécifiques dans le véhicule pour être facilement accessibles en cas de bris.  

Signalisation

Lorsque les autres étapes sont complétées, les équipements de signalisation sont installés et branchés.

Des lumières DEL sont utilisées pour les phares avant et arrière, dans la grille de la calandre, le hayon, la valise et aux montants latéraux qui supportent le toit du véhicule.

Un gyrophare intérieur ou extérieur, selon que l’autopatrouille soit fantôme ou non, est installé. Une antenne est mise sur le toit et un haut-parleur de sirène sur le devant de la voiture.

Sur certaines voitures, selon la demande, une caméra pour lire les plaques d’immatriculation est placée sur le toit.

L’intérieur

Les employés s’affairent ensuite à l’intérieur du véhicule pour installer l’ordinateur de bord et configurer le module de sirène. «L’ordinateur de bord et son clavier sont installés de manière à rendre l’environnement dégagé de la zone des coussins gonflables, et en souci des règles de l’ergonomie du secteur d’activité», mentionne Mme Dupuis.

L’ensemble des contrôles électroniques des systèmes sont, pour leur part, installés dans la valise des autopatrouilles.

Pour la Régie de police Roussillon, c’est un de leur employé du soutien technique qui effectue ce travail.

Les bancs moulés en plastique robuste sont ensuite mis à l’arrière et la séparation entre la banquette arrière des policiers est fixée.

Finition

Lorsque tout est assemblé, des tests sont effectués afin de s’assurer que le véhicule est fonctionnel à 100% et que la sirène émette les bons sons.

La dernière étape, le lettrage des véhicules de la police de Roussillon est effectué par la compagnie Bud’s Sticker, à Delson.

L’agente Karine Bergeron, de la Régie intermunicipale de police Roussillon, mentionne que les voitures en fin de vie sont conservées pour les pièces.

Le montant pour l’achat et la transformation d’un véhicule en autopatrouille de police est de 52 300$. Cependant, comme certaines pièces peuvent être récupérées d’une ancienne voiture, le coût est souvent moindre.

 

Régie intermunicipale de police Roussillon

-La flotte de véhicules comprend 52 voitures, dont 26 autopatrouilles.

-Les voitures sont remplacées aux 5 ans.

-Pour la surveillance du territoire, les policiers utilisent des Ford Taurus, Ford Explorer et Ford Crown Victoria.