Du tir à air comprimé à La Prairie pour les adolescents

le lundi 13 février 2017

La Ville de La Prairie a adopté deux règlements, le 6 février, afin d’autoriser et d’encadrer l’usage d’armes à air comprimé sur un terrain du chemin de la Bataille nord.

Elle l’autorise du 1er avril au 30 septembre, de 9h à 19h.

La demande vient de Jean-Luc Tessier, fondateur de Les petits guerriers airsoft qui propose aux 10 à 16 ans ce type d’activité.

M. Tessier se promène un peu partout en Montérégie et à Montréal pour faire jouer les jeunes. «Je suis né et j’ai grandi à La Prairie. Je me suis dit que ce serait le fun de jouer chez nous», affirme-t-il.

Le citoyen a donc approché la Ville. Ensemble, ils ont repéré un terrain qui pouvait convenir. La réglementation municipale exige qu’il soit à un demi-kilomètre des résidences et des voies publiques.

Le terrain déniché est en zone agricole. M. Tessier le louera à son propriétaire, Gestion Maval.

«On va installer des petites infrastructures, comme des cabanes et des palissades. Rien ne sera permanent. On pourra les enlever facilement si le propriétaire veut récupérer son terrain», soutient M. Tessier.

Il attend l’attestation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), puisque le terrain est situé en zone agricole. Il précise toutefois que l’endroit est boisé et n’est pas utilisé à des fins agricoles.

L’origine

C’est en cherchant un endroit pour que son garçon de moins de 16 ans et ses amis puissent s’adonner à leur passe-temps qu’il a eu l’idée de créer son entreprise. Il a appelé à plusieurs installations intérieures à l’approche de la semaine de relâche en 2016. Les responsables lui disaient que son fils et ses amis étaient trop jeunes pour être acceptés.

«Je me disais que ça n’avait pas de bon sens et qu’il fallait leur créer un espace. Ils jouaient dans les cours arrière des maisons et ce n’est pas la meilleure place. C’est arrivé que la police débarque», raconte-t-il.

Le Laprairien a réussi à organiser une première partie dans un centre de Montréal, le 29 février. En juillet, il a fondé officiellement son entreprise. Il a accueilli récemment le 500e membre. Les joueurs viennent de différentes villes du Grand Montréal.

Les petits guerriers airsoft organise des parties regroupant une trentaine de personnes tous les samedis et dimanches. Le coût varie entre 25 et 40$.

«Le concept est ludique, familial et amical. Il est pensé pour les 10 à 16 ans», soutient M. Tessier.

Sécurité avant tout

L’airsoft ne consiste pas seulement à s’entretuer. Différents scénarios sont proposés aux joueurs afin qu’ils réalisent une mission en équipe. Des vies leur sont attribuées. Lorsqu’ils les ont toutes perdues, ils doivent se rendre dans une zone sécurisée pour prendre une pause.

Pour jouer, il est obligatoire que les joueurs soient couverts de la tête aux pieds et qu’aucun bout de peau ne paraisse. Ils peuvent se dévêtir dans la zone sécuritaire où les fusils ne sont pas admis.

«On est très à cheval sur la sécurité. Avant chaque partie, on répète toujours le même message de sécurité pour s’assurer que ce soit bien compris», affirme M. Tessier.

Durant les parties, il revêt un dossard et va sur le terrain afin que le jeu reste sécuritaire et que les jeunes n’essaient pas d’enlever leur masque qui peut embuer.

Qu’est-ce que l’airsoft ?

L’airsoft s’apparente au paintball à la différence que le fusil à air comprimé projette des billes de plastique plutôt que des balles de peinture.