Élections 2015 : le péage au nouveau pont Champlain

le mardi 22 septembre 2015

Chaque semaine d’ici le scrutin du 19 octobre, Le Reflet invite les candidats des quatre principaux partis à se prononcer sur un enjeu électoral. Notre question cette semaine:Quelle est votre position par rapport au péage du futur pont Champlain?

«Tout comme le député sortant Hoang Mai (Brossard–Saint-Lambert), qui a mené l’opposition au péage depuis 2011, je suis opposé à toute forme de péage sur le futur pont Champlain. 

Ce pont est vital pour l’économie canadienne. Traversé quotidiennement par 160 000 véhicules, c’est un des ponts les plus fréquentés au Canada. Chaque année, plus de 20 milliards $ en marchandise le traversent. 

De plus, une étude commandée par Ottawa a estimé qu’avec un péage équivalent à celui du pont A25, plus d’un quart de ces véhicules emprunteront les autres ponts. La conséquence directe du péage serait de rendre cauchemardesque la situation sur le pont Victoria et le pont Jacques-Cartier, dont l’achalandage à l’heure de pointe passerait à 135% et 175% de leur capacité maximale respective.

En réponse au ministre Lebel qui nous répète «pas de péage, pas de pont», je lui réponds : «pas de conservateurs, pas de péage.»

Pierre Chicoine, NPD

 

«Concernant la question du pont Champlain, il n’y a aucune surprise. Nous avons été clairs depuis le début. Il y aura du péage sur le nouveau pont Champlain. Le Parti conservateur et moi-même pensons qu’il demeure important de garder le cap sur les échéanciers. Tel que prévu, le nouveau pont sera livré en 2018 en plus de la rénovation des autoroutes 15, Bonaventure et d’un pont pour l’Île-des-Sœurs.

Il est à rappeler que la construction du pont permet la création de 30 000 emplois. Également, notons que Montréal est le seul endroit où le gouvernement fédéral administre des ponts de nature locale. Nous souhaitons des discussions concernant le transfert des ponts et nous avons engagé le gouvernement du Québec à ce sujet.»

Yves Perras, Parti conservateur

 

«Les citoyens se font flouer par les conservateurs.

Le nouveau pont Champlain est un autre bel exemple du dysfonctionnement du fédéralisme canadien, qui nous démontre à quel point le Québec peut être perdant quand une décision qui nous concerne est prise à Ottawa. Il faut rappeler qu’il y a déjà eu un péage sur le pont Champlain jusqu’en 1990, un péage qui a rapporté trois fois le coût de la construction du pont.

Tous les intervenants s’opposent au péage sur le pont Champlain: le gouvernement du Québec, les villes membres de la Communauté métropolitaine de Montréal et les Chambres de commerce. Le Bloc québécois sera leur voix à Ottawa pour combattre cette idée de péage.

Il faut mettre un terme à cette mentalité qui s’est imposée depuis quatre ans qu’on peut rejeter du revers de la main les intérêts des Québécois sans en payer les conséquences.»

Christian Picard, Bloc québécois

 

«Un gouvernement libéral ira de l’avant avec le plan de construction prévu et tant attendu, mais en retirant le péage. Le pont Champlain est une infrastructure essentielle – pas seulement pour les citoyens de La Prairie et l’ensemble des Québécois qui l’empruntent chaque jour, mais aussi pour le Canada. En effet, 57 millions de personnes et près de 20 milliards $ de marchandises transitent par ce pont chaque année. Tous les moyens doivent donc être pris pour accélérer et faciliter la construction du nouveau pont, et les décisions ne doivent pas être prises unilatéralement. 

Au pont Champlain s’ajoutent des stratégies d’investissement en transport collectif de près de 20 milliards $ supplémentaires afin d’alléger les embouteillages et d’améliorer la qualité de l’air. Avec le Parti libéral, il y aura plus d’autobus, plus de trains et plus de métros afin que nous ayons plus de temps avec nos familles.»

Jean-Claude Poissant, Parti libéral