Elle renoue avec sa machine à coudre pour fabriquer des masques

le mercredi 10 juin 2020

Sylvie Noël n’avait pas touché à sa machine à coudre depuis plus de 20 ans. La résidente de Sainte-Catherine l’a retrouvée et réparée afin de fabriquer des centaines de masques pour subvenir à ses besoins et aider à protéger la population face à la COVID-19.

Au mois de mars, pendant le confinement, Mme Noël a été mise à pied pour une période indéterminée. Privée de son emploi d’adjointe administrative dans une école, elle s’inquiétait de la suite, financièrement, entre autres.

«Je ne pouvais pas rester sans revenu. Je me suis d’abord cherché un emploi temporaire. Il y avait beaucoup d’offres en santé, mais je n’ai pas la forme physique ni la capacité mentale», confie-t-elle.

Pour se sentir utile, Mme Noël a donc commencé à fabriquer des masques, à raison de 8 à 18 heures par jour.

«Mon salon est devenu un atelier. Je me couchais parfois à 4 heures du matin pour en faire le plus possible», raconte-t-elle.

Clientèle

Lorsque Mme Noël a commencé à enregistrer des bénéfices d’approximativement 500$ après environ un mois et demi, le cercle de clients à qui vendre ses masques a diminué.

Mme Noël reconnait que beaucoup de citoyens fabriquent et vendent des masques comme elle, ce qui diminue le bassin de clientèle.

«Il y a aussi le fait que je ne suis pas la meilleure vendeuse!» lance-t-elle à la blague.

En date du 5 juin, elle avait vendu un peu plus de 150 masques, disponibles en trois grandeurs, au coût variant entre 10$ et 15$. Mme Noël en a toujours plus de 300 en inventaire. Elle spécifie que ceux qui en veulent rapidement peuvent obtenir leur commande en maximum 24 heures.